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Critique du PS Audio Power Plant Premier VS Power Bis et Power Maestro de Bis Audio

23 décembre 2009 6 commentaires

 

DAVID, L’AUTRE ET GOLIATH

 

PRIX :      PS AUDIO POWER PLANT PREMIER :   

                   2200$ us  (en spécial actuellement à 1700$us).

                BIS AUDIO POWER BIS : 

                 450$   (pour une 6 prises et 495$ pour une 8 prises).

                BIS AUDIO POWER MAESTRO : 

                 990$ (pour une 6 prises et 1190$ pour une 8 prises).

                BIS AUDIO AC 20 WG :                           700$.

 

 

Instruments de travails :

Source :   Lecteur de CD MERIDIAN 507 + Cordon d’alimentation BIS AUDIO AC 20wg.

Ampli + Écouteur:  CEC HD-53R v8 + Cordon d’alimentation BIS AUDIO AC Maestro avec un

                          Beyerdynamic DT- 990.  Stax SRM-006t + cordon Maestro avec un Stax SR-404

Câbles :  BIS AUDIO RCA Bullet Silver.

Autres : Cordon d’alimentation AC 20wg pour alimenter les différentes barres.

David (présentation):

Débutons par présenter les concurrents.  Tout d’abord  David : Modèle d’entrée de gamme pour la compagnie québécoise BIS AUDIO, la POWER BIS se présente comme une barrette de distribution avec un esthétisme plutôt très sobre disponible en version 6 ou 8 prises.  Si vous êtes à la recherche d’un produit qui ‘’en jette’’ visuellement, vous n’êtes pas à la bonne adresse!  La barre n’a pas de bouton ‘‘reset’’ car elle ne fait aucune protection.  Elle n’a aucun écran LCD pour indiquer le voltage de sortie, car elle ne fait aucune stabilisation.  En fait elle n’a aucun ‘’VU meter’’, ni de témoins lumineux, ni même de commutateur ‘’marche/arrêt’’.  Vous allez me dire qu’il n’y a rien dans ce bidule et je vous répondrai : Exactement!  C’est justement ça le secret!

La POWER BIS est une barre de DISTRIBUTION électrique.  Son but est simple : Donner à chaque appareil la meilleure qualité d’AC possible.  Dans cette optique, le système interne de la barre a été conçu pour permettre la répartition du courant électrique d’une façon optimale : Prises Hubble de type industriel très spéciales, prise IEC Furutech, câble de haute conductivité et de forte section, etc. 

En réalité le secret est simple : Un concept de base simple et éprouvé, des pièces de grandes qualités, rien en chemin pour limité le courant (ce qui explique pourquoi BIS AUDIO opte pour une barre sans système de protection, qui ont souvent une influence néfaste sur la dynamique d’un système), et finalement, ce qui pèse très lourd dans la balance, une qualité de fabrication exemplaire.  Notons, que s’il n’y a aucun système de protection sur la POWER BIS, elle est tout de même équipée d’un petit circuit de filtration, situé en parallèle du signal, question d’éliminer la friture sur la ligne.

BIS AUDIO : Là ou les petits détails ont une grande importance.

Revenons, quelques lignes, sur la qualité de fabrication des produits BIS AUDIO.  Ce point est très important car c’est l’un des piliers principaux de la philosophie et du succès de la compagnie.

 Je connais la compagnie BIS AUDIO depuis environ 7 ans.  À cette époque la compagnie se spécialisait dans la réparation et la restauration d’appareils audio et moi j’étais responsable du service au magasin.  Un jour, je fis face à un problème: J’avais entre les mains  un appareil, un tuner Mc Intosh plus précisément, qui nous causait  des problèmes et le client était naturellement de plus en plus impatient.  Le problème vira en mini crise lorsque le centre de service qui l’avait ‘’réparé’’ à plusieurs reprises déclara forfait et s’en lava les mains en nous remboursant le coût de la réparation.  Un remboursement c’est bien beau, mais comment expliquer maintenant à un client, qui venait pour une réparation relativement mineur, que son appareil est devenu un cas irrécupérable? En désespoir de cause, je me suis mis à faire le tour des centres de services de la ville à la recherche du sorcier qui pouvait faire revenir des cadavres à la vie. 

Après plusieurs tentatives infructueuses, un de mes représentants me parla d’une place à Laval ou le gars faisait des miracles et travaillait comme un moine.  Il rajouta qu’en 20 ans dans le domaine, il n’avait jamais vu quelqu’un qui travaillait aussi minutieusement.  Alors je me suis dis Dieu existe, c’est mon homme!  Le jour même je pris contact avec M Brien propriétaire de BIS AUDIO pour lui expliquer mon problème.  Il accepta de regarder l’appareil en me faisant bien comprendre que refaire le travail des autres pouvait prendre du temps.  Et cela prit effectivement un peu de temps, mais un jour j’ai reçu le tuner réparé au magasin.  Il était emballé de la même façon que j’emballe mes cadeaux de Noël (et c’est peu dire).  Un fois sortie de son emballage de plastique transparent, on pouvait à peine reconnaitre l’appareil.  Il n’avait pas seulement été réparé, mais il avait été également nettoyé de la tête au pied, du jamais vu!  Contacts, circuits, potentiomètres, boutons, connecteurs, façade et même les bouts de chrome, pourtant caché a l’intérieur du boîtier, scintillait, une merveille!

On n’a jamais une deuxième chance de faire une première impression vous allez me dire?  Hé bien durant tout le temps que BIS AUDIO fit de la réparation, nous y avons envoyé toutes nos réparations sérieuses et elles nous sont toutes revenues exactement dans la même condition que le tuner Mc Intosh.  Durant toutes ces années n’avons eu qu’un seul retour sur une réparation  et lorsque je lui ai téléphoné, M. Brien savait exactement ce qu’il avait oublié de rebrancher avant la fermeture du capot.  Alors question de première impression?  Non, plutôt question de travail constant et minutieux.  Notez que le taux de retour du centre de service avec lequel on faisait affaire juste avant était d’environ 30%!

C’est cette même minutie et amour du travail bien fait qui se retrouve dans la conception et la  fabrication des produits BIS AUDIO.  Bernard, car maintenant je peu me permettre cette familiarité, me dit souvent que c’est l’addition de petits détails qui finissent par faire une grande différence.  Bien que je n’aie jamais osé   lui demander ces secrets (de toute façon c’est le résultat qui compte), j’ai eu quelquefois la chance de le voir travailler.   L’une de ces fois fut lorsque j’ai été cherché moi-même une de mes commandes directement chez Bis.  Puisqu’il y avait longtemps que nous avions eu la chance de prendre quelques instants pour nous raconter les hauts et les bas de notre métier, je décida donc de glander comme disent les français. Alors je me suis assis juste devant son plan de travail et tout en lui faisant la jasette, j’examinais tout ce qu’il faisait.  Son plan de travail est organisé comme une salle d’opération.  Tout est propre et tout a une place bien spécifique.  Le geste est agile, précis et méthodique.  L’outil est nettoyé et remis exactement à sa position originale au fur et à mesure de son inutilité.  Tout est fait au millimètre près avec une règle métallique.  Il n’est pas juste précis, il est organisé.  Toutes les pièces sont préparées d’avance, compartimentées et inventoriées.  Il a même un gabarit pour chacun des types de boites sur lesquelles il doit apposer une étiquette.  C’est un perfectionniste, j’oserais même dire (respectueusement) qu’il est à la limite du maniaque.

Un dernier exemple, un jour, il y a longtemps, il m’appela au magasin, il avait enfin trouvé LE candidat idéal pour pouvoir l’assister dans son travail (sa compagnie prenait de l’ampleur rapidement).  Quand je lui ai demandé quels étaient les qualifications de cette personne, il me répondit, à mon grand étonnement : c’est un souffleur de verre!  Un souffleur de verre?  Un technicien en électronique, OK; Un ingénieur sur le chômage, OK; Même un électricien aurait pu faire le travail.  Mais un souffleur de verre, j’étais surpris de son engouement.  Et c’est la qu’il me dit : Tu sais Patrick, savoir comment brancher un fils, ça s’apprend; savoir faire une bonne soudure, ça s’apprend aussi; Mais la dextérité pour le travail de précision et le souci du travail bien fait c’est inné.  Le métier de souffleur de verre est justement un métier ou la précision du geste est primordiale et ou on n’a aucune misère à comprendre que c’est ‘’l’addition de petits détails qui font la différence’’, en résumé il adhérait entièrement à la philosophie prôné par M. Brien et c’était bien là le plus important pour lui.

Maintenant, est-ce que vous me comprenez quand je vous dis que je n’ai pas besoin de savoir leurs secrets pour avoir la certitude de la qualité de leurs produits?

 

L’autre (présentation):

L’autre produit de la compagnie BIS AUDIO dans ce test est la POWER MAESTRO.  Cette dernière se présente dans une esthétique similaire à la précédente.  En réalité pour un acheteur il n’y a que quatre façon de la différencier : son nom; ses duplex AC de ‘’grade audio’’ de la compagnie Wattgate, son prix qui se situe à plus du double de la POWER BIS  (990$ au lieu de 450$) et naturellement sa sonorité.

 

 Goliath (présentation):

Finalement le troisième concurrent et non le moindre, Goliath.  Le POWER PLANT PREMIER de PS AUDIO est probablement le plus bel objet de son espèce.  Esthétique à faire des jaloux, armé pour faire la guerre et d’un poids à faire rougir la majorité des amplificateurs, le PREMIER impressionne.

Impressionné, je ne semble pas être le seul puisque un peu partout en occident (désolé, je ne lis ni le mandarin, ni le russe et ni le japonais) le PREMIER rafle les honneurs.  Élu par plusieurs revues, comme le produit de l’année dans sa catégorie, PS AUDIO n’a pas crée qu’un produit dispendieux, mais aussi très performant.

 Dans le domaine des fonctions, il est clair que la PS AUDIO est l’antithèse même des deux BIS AUDIO.  Si ces dernières se contentaient de nettoyer la friture sur la ligne, la PREMIERE tant qu’à elle fait la totale : Protection, filtration, stabilisation, écran LCD qui vous affiche le voltage d’entrée et de sortie, le THD d’entrée et de sortie…  Je vous le dis, la totale!

Pour bien comprendre le POWER PLANT PREMIER, un petit survole de ces capacités techniques est nécessaire.  Premièrement, selon la vision de PS AUDIO le monde du ‘’filtreur de courant’’ se divise en trois catégories : Il y a tout d’abord les filtres en série.  Relativement efficace, ce principe a le désavantage d’avoir une certaine incidence sur la dynamique des appareils.  Puisque le circuit se trouve dans le tracé du signal, il a tendance à saper une partie, plus ou moins grande, du courant d’alimentation, et donc par conséquent à limiter la dynamique.   Il y a également les filtres qui fonctionnent en parallèle dans le but de justement  ne pas avoir d’effet sur la dynamique (principe des produits BIS AUDIO).   Mais, toujours selon PS AUDIO, Bien qu’ils reconnaissent le fait qu’elle n’altère en rien la dynamique des composantes qui y sont rattachées, ils affirment que cette méthode n’a qu’une capacité limitée à vraiment nettoyer la ligne d’alimentation.  Finalement il y a L’AUTRE méthode, celle pour laquelle ils ont opté pour leur produit amiral le POWER PLANT PREMIER, celle du régénérateur.  Ils affirment que cette méthode combine tous les avantages liés aux deux méthodes précédentes sans en accumuler pour autant leurs défauts.   

Pour contourner le problème du dilemme série/parallèle et se demander quel est la meilleure méthode de filtrer, de stabiliser et de rectifier le courant, PS AUDIO s’est dit qu’il valait mieux trouver la façon de créer une source de courant pure, plutôt que d’essayer de nettoyer c’elle qui nous est fournie par le réseau de distribution standard.  Mais puisque la très grande majorité des gens non pas sous la main une rivière à harnacher pour y établir leur propre centrale hydro-électrique (j’ai déjà lu quelques part qu’il y a un japonais qui avait sa propre mini centrale privée qui alimentait exclusivement son système de son! Quelqu’un dit mieux?), ils ont dû se rabattre sur un concept plus terre-à-terre c’est là qu’ils ont mis  au point leur régénérateur de courant. Le principe est grossièrement le suivant : prendre le courant AC, le transformer en DC pour ensuite recréer un courant AC, mais qui sera d’une qualité exceptionnelle, puisqu’il aura été nettoyé de ces impuretés au cours du passage au DC.  Pour PS AUDIO c’est un peu comme avoir sa propre centrale électrique dans son salon.

En plus d’afficher le voltage d’entrée  et de sortie, le PREMIER affiche également le THD (Total Harmonic Disortion). On en déduira donc, que s’il se donne la peine d’afficher sa valeur en entrée et en sortie, c’est que PS AUDIO a trouvé une façon de le traiter.  C’est à  mon avis un des rares produits qui peut se venter de le faire.  Autre chose, le POWER PLANT est équipé de 5 ‘’Iso Zone’’, c’est-à-dire 5 duplex isolés  les uns des autres, pour éviter une contamination entre différents types de machines (sources numériques, sources analogique, vidéo, amplifications…)

Beaucoup d’autres fonctions habillent  le PREMIER dont la capacité de filtrer le câble et le téléphone, d’ouvrir les différents appareils en séquence, il possède même une télécommande!  Mais surtout le bidule à deux fonctions qui lui sont exclusives : Dans un premier temps, il embarque une technologie développée par l’ingénieur Doug Goldberg de Northop Grumman pour PS AUDIO, le Multi-Wave.  Cette fonction modifie les paramètres de l’onde sinusoïdale de façon à ce que les transformateurs des appareils qui lui sont rattachés produisent moins de ‘’ripple’’.  Dans un autre temps, il possède une dernière fonction assez particulière qui porte le nom de Clean-Wave.  Cette fonction créé par l’équipe de PS AUDIO eux- même, créé un genre de ‘’degause’’ sur ces mêmes transformateurs en jouant sur la fréquence et l’amplitude du courant.

Bis contre Bis (en mode standard):

Vous allez pouvoir le constater avec le temps, j’aime beaucoup les produits BIS AUDIO, même que mon système en est entièrement composé.  Qualité de fabrication au dessus de tout soupçons (Comme je l’ai largement expliqué plus haut), rapport qualité/prix impressionnant. Sans parler de la grande gentillesse et des nombreuses qualités humaines des propriétaires de la compagnie (et ça c’est de plus en plus important pour moi).

 Malgré toute cette tonne d’éloges, cela ne signifie pas pour autant que je sois en accord constant avec la compagnie.  Depuis déjà un  certain temps une ‘’dissension’’ commençai à naitre dans mon esprit en relation avec la hiérarchisation en terme d’absolu entre la POWER BIS et la POWER MAESTRO.  En d’autres mots, je n’étais pas certain que la POWER MAESTRO était en tout points meilleure que la POWER BIS de base.  Après quelques écoutes au magasin en mode standard (avec haut-parleurs), J’en venais de plus en plus à croire que les deux barres d’alimentations étaient surtout différentes l’une de l’autre plus que supérieure l’une par rapport à l’autre.  Je m’explique. En mode standard lorsqu’on ajoute la POWER BIS à un système, on sent immédiatement un gain.  Précision et dynamique en sont améliorés grâce entre autre à une  diminution du bruit de fond.  On note également un sens mélodique accru conséquence probable des facteurs précédents.  Lorsqu’on passe de la POWER BIS à la POWER MAESTRO j’ai l’impression de changer légèrement d’univers.  Nous entrons maintenant dans un univers plus vaste, oui définitivement il y a plus d’ouverture et de profondeur.  La voie est plus belle et plus douce.  Mais j’avais l’impression que la MAESTRO ne me donnait pas la même précision, pas le même ‘’Pitch acurate’’ (comme disent les LINNistes), et pas la même présence dans le bas du spectre.  Pour toutes ces raisons j’ai souvent considéré la barre MAESTRO comme un outil différent de la POWER BIS, plutôt que comme son évolution directe.

Et en binaurale?

Mais qu’en est-il dans le contexte d’une écoute au casque?  Vais-je percevoir les mêmes différences?  Pour en avoir le cœur net, je décidai d’amenai les deux aspirants à la maison et profita de l’occasion pour faire de même avec le fameux POWER PLANT PREMIER de PS AUDIO. 

Une fois bien installé dans mon refuge, je branchai les trois appareils et leur laissa 3 heures de ‘’chauffe’’.  Notons que tout au long du test, je fis attention pour garder les 3 items constamment branchés.  Pour être honnête je sais foutrement pas si le fait de les laisser en ‘’chauffe’’ (sans charge) ai vraiment une incidence sur le résultat finale (un autre test pour le futur), mais puisque le but est d’avoir des appareils au maximum de leur performance, j’ai fait comme si…  de toute façon cela ne pouvait pas faire de tords.

Ma méthodologie est souvent la même.  Premièrement, de courts extraits (une à  deux minutes) de styles très différents que j’écoute, un extrait à la fois, sur chacune des composantes à tester, question d’avoir une image grossière du caractère de chacune des composantes.  Par la suite je vais plus en finesse et je détermine mes préférences avec des passages plus longs qui peuvent durer jusqu’à plusieurs chansons.  Notons qu’à la différence de beaucoup de critiques audiophiles, je n’ai pas une liste préétablie de chansons (ou pire d’extraits de chansons) que je suis à la lettre de test en test.  Je préfère suivre mes envies et mes inspirations du moment.  C’est peut-être une faiblesse méthodologique qui laisserait fuir quelques nuances d’analyses, qui auraient été mieux perçues avec un choix plus méthodique de la palette musicale, mais c’est mon choix.  N’oubliez pas, avec des écouteurs je suis d’abord un mélomane.

 

Le combat :

 Ayant déjà une POWER BIS dans mon ‘’Setup’’ personnelle, je commençai par cette dernière.  Le premier disque à l’écoute est celui qui traine au dessus de mon lecteur MERIDIAN 507 (ah que l’humain est paresseux!): Katak de Florent Vollant.  J’aime bien le son de la langue innu, même si je n’y comprends rien.  Je trouve qu’elle se met bien en chanson.  Bien qu’elle ne me soit pas familière, il n’y a rien dans cette langue qui m’irrite l’oreille ou qui détourne mon attention de la mélodie.

Je commence par la chanson Nitshiuenan (no 6).  Avec la POWER BIS mon esprit focus sur la voie et mes pieds sur la ligne de basse prédominante qui donne le tempo.  On se laisse facilement aller à la musique, c’est bon signe. 

Dès que l’on passe à la Power MAESTRO on sent immédiatement une ouverture de la scène sonore, il y a plus d’espace entre les musiciens, la voix est plus douce et un peu plus en évidence.  Mon esprit suit toujours la voix, mais avec une attention accrue sur les effets,  la guitare et l’harmonica.  Je me sens plus calme, plus admiratif, mais peut-être un peu moins ‘’dedans’’. 

Prochaine étape, le PS AUDIO.  Avec ce dernier ce qui nous frappe  c’est la texture des instruments, ils sont plus fins et plus subtiles.  On dirait qu’avec le PREMIER les harmoniques de chacun des instruments sont plus distincts.  Ce qui est particulier c’est qu’habituellement ce genre de progrès se fait par le biais d’une amélioration de la précision, ce qui est tout le contraire cette fois-ci. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais le PS AUDIO est moins précis, mais plus subtiles.  Pourrait-on  associer la chose à la présence d’un système de filtration beaucoup plus évolué dans le PREMIER?  Peu importe, une chose est certaine, les SONS sont plus beaux sur le PS AUDIO, même s’ils sont un peu moins précis.  Mais voilà la musique ce n’est pas que des sons, c’est aussi des rythmes, et sur ce point je dois avouer que le BIS AUDIO a une longueur d’avance. 

Je sais que PS AUDIO disent qu’il n’y a aucune limitation de courant avec leur POWER PLANT PREMIER (plus précisément PS AUDIO disent qu’il peut sortir jusqu’à 1750 watts d’une ligne résidentielle et 1500 watts de leur PREMIER, mais ils ajoutent que cette puissance est amplement suffisante pour alimenter n’importe quel système domestique).  Je sais également que toutes les critiques que j’ai pu lire sur cet appareil sont  dithyrambiques et qu’aucunes ne laissaient supposer une perte de dynamique avec l’utilisation de l’appareil, mais que voulez-vous que je vous dise, j’avais le même problème au magasin en utilisation standard et voilà que je ressens la même chose avec mon ‘’petit’’ driver SRM-006t II de STAX.

Maintenant question de boucler la boucle, je suis retourné à la POWER BIS.  C’est à ce moment précis que  ‘’David’’ est né!  Ce fût un choc.  À la première mesure ont senti un regain d’énergie, une précision globale accrue, mais surtout une présence et une articulation dans le bas du spectre qui impressionne.  Mon pied se remit à suivre fougueusement la ligne de basse et j’ai écouté la pièce entière.

Donc après avoir refait les comparatifs dans tous les sens possible, je classerai les choses comme suit : La PS AUDIO ressemble beaucoup à la POWER MAESTRO.  Bien qu’elle semble légèrement moins dynamique que cette dernière, elle est par contre plus subtile et plus raffinée dans le domaine des timbres.  En réalité c’est la petite POWER BIS qui vient brouiller les cartes.  Sa précision poussée, additionnée à sa présence dans les basses fréquences et sa grande dynamique en font un concurrent différent de la PS AUDIO, mais tout aussi intéressant.  Ouverture  et subtilité des timbres vs précision et dynamique, là est la question.

 Puisqu’il était clair que la PS AUDIO ne remporterait jamais la partie avec de la musique rythmée, j’ai décidé d’essayer quelques disques ou la qualité des harmoniques jouaient beaucoup, allons y pour un peu de piano.  Le troisième mouvement du Concerto pour piano no 1 de Beethoven par Lang Lang va faire l’affaire. Comme prévu le PS AUDIO excelle avec le piano, comme on le dirait avec un bon vin, les timbres ont du corps et de la complexité.  Encore là il est difficile de passer sous silence l’addition de précision qu’apporte la POWER BIS.  Le contour de chacune des notes est mieux définit et on entend avec une impressionnante acuité l’attaque des marteaux sur les cordes.  La POWER BIS se démarque également sur la main gauche qui semble avoir plus d’aplomb, mais surtout sur les passages de l’orchestre qui sont beaucoup plus fougueux.

Essayons maintenant un violon avec tzigane de Ravel par le violoniste Yossif Ivanov sur étiquette ambroisie.  Ça c’est de l’enregistrement!  On entend tout. Les notes, les cordes, le crin, le bois de la caisse dans toutes ces nuances et même la respiration du musicien.  Mais même si le violon ne descend pas trop bas en fréquence, David, avec sa précision, réussit à ‘’travailler au corps’’ de Goliath.  Finalement on réalise que peu importe la musique  qu’on lui met, le petit ne se laissera jamais passer le K.O.

Conclusion partiel :

Mais tout bon combat a une fin et on doit établir un gagnant.  Si on n’était à un combat de boxe on pourrait dire qu’une chose est certaine c’est que malgré les forces disproportionnelles en cause (POWER PLANT PREMIER 2200$ us, en spécial actuellement à 1800$ us; POWER MAESTRO 990$ Can et la POWER BIS 450$), le combat n’a pas été gagné par K.O., ni par K.O. technique, je dirais même plus, avoir eu un panel de juges, je suis certain qu’il n’y aurait pas eu de décision unanime.  Mais voilà je suis le seul juge du combat et je dois me prononcer.

Se pourrait-il que comme dans la bible David pourrait avoir vaincu Goliath d’un seul coup porté à la tête?  Eh? Non. Le combat fut beaucoup plus serré.  Tellement qu’il m’est difficile de faire mon choix.  Si nous optons pour un choix dans l’absolu sans aucune considération de prix, je crois que pour être honnête je choisirais le PS AUDIO avec le cordon d’alimentation AC 20 WG de BIS AUDIO.  J’ai toujours été un émotif très sensible à la texture des instruments, à leurs timbres et à leurs nuances.  Pour ce qui est de la précision et de la dynamique, je crois bien qu’avec le temps et SANS comparaison directe je pourrais  finir par me contenter de celles offertes par le PS AUDIO (du moins, je l’espère!).

Et si on faisait un test anti-dopage à Goliath?

Mais durant que je réfléchissais à mon choix, une question m’est venue à l’esprit : et si j’enlevais mon cordon d’alimentation de référence (AC 20 WG de BIS AUDIO) de l’équation dans le cas du PREMIER?  Est-ce que Goliath fera comme Ben Johnson après qu’on lui ait confisqué sa petite boîte de pilules?  Parce que comme je le dis souvent aux clients du magasin : le secret d’une  bonne power bar se trouve souvent dans son power cord!  Pour en avoir le cœur net je décidai de ramener le tout à la maison pour le congé de Noël pour une ultime comparaison.  De plus je profitai de l’occasion pour amener aussi l’amplificateur d’écouteur CEC  avec des DT-990 éd. dans le but de faire une nouvelle comparaison  et aussi de reconfirmer les résultats du test actuel qui avait été obtenu avec mon kit électrostatique signature de STAX.

Alors je suis de retour sur ma chaise IKEA pour un dernier sprint.  Nous sommes le 25 décembre 2009, il est 18:30, j’ai toute ma soirée de libre car ma femme prend la relève avec les enfants.  Moi j’ai déjà gagné mon ciel pour la journée ça fait 11 heures que je monte des Legos, des Bionicles et que je me bats avec les maudits emballages de jouets! 

Je commence avec le kit MERIDIAN 507 dans l’ampli d’écouteur CEC avec les BEYERDYNAMIC DT-990 éd., le tout branché dans le PS AUDIO et son cordon d’alimentation originale.  La musique choisie est justement un de mes cadeaux de Noël, le nouvel album live de Keith Jarrett ‘’Paris/Londre Testament’’.  Je ne suis pas un grand spécialiste de l’artiste.  J’ai acheté un premier disque de Jarrett The Köln concert il y a quelques mois suite à une recommandation d’un client, j’ai bien aimé alors j’ai ajouté son nom sur ma liste au père-noël.  Je ‘’scan’’ les pièces musicales les une après les autres rapidement, question de me trouver un extrait intéressant pour mon test.  Mon choix s’arrête sur la pièce no 6 de son concert de Paris en novembre 2008.  J’écoute deux fois un même long extrait, question de me plonger dans l’Ambiance du PS AUDIO avec son cordon d’alimentation original.  Par la suite j’ai mis le même extrait sur la POWER MAESTRO avec le cordon AC 20 WG (990$ +700$=1690$). Comment puis-je dire?  Disons qu’au premier coup de poing Goliath s’est ramassé au plancher!  Le PS AUDIO avait perdu une grande partie de ses timbres magiques en lui retirant l’AC 20 WG.  Il avait également perdu du détail et de la transparence, suffisamment pour que lorsque je passai à la POWER MAESTRO, j’aie l’impression de faire clairement un pas en avant.  La scène était toute aussi ouverte, mais le piano était beaucoup plus articulé et dynamique.  Mon cerveau avait beaucoup moins besoin de concentration et pourtant j’entendais mieux les nuances du jeu de Jarrett. 

Mais la chose qui me frappa le plus était le rendu mélodique, je m’explique : Les deux disques que je possède de l’artiste sont des disques d’improvisation en concert.  Ce qui donne parfois des moments ou le jeu est plus mélodique et d’autres que je qualifierais de ‘’n’importe quoi’’ pour mes oreilles de néophyte (je précise, de néophyte, désolé pour les amateurs de ‘’n’importe quoi’’!).  L’extrait no 6 était à la limite des deux styles de jeux, mais quand je l’écoutais avec la barre BIS AUDIO j’avais l’impression de mieux comprendre le message tandis que qu’avec la PS AUDIO mon esprit percevait plus le tout comme un enfilement de notes.  C’est à ce moment que ‘’l’autre’’ a repris dans mon esprit le titre qu’elle porte si bien : MAESTRO.

Pour faire la comparaison avec la POWER BIS toujours utilisé conjointement avec l’AC 20 WG (450$+700$= 1150$), je rebranchai le tout sur la PS AUDIO et je choisis l’extrait no3 du spectacle de Londres en décembre 2008.  Après avoir pris le temps d’ écouter tout  l’extrait sur la PS AUDIO, je passai à la POWER BIS.  Ce coup là ce fut le K.O. immédiat pour le PREMIER, au compte de dix, elle comptait encore les étoiles! 

Conclusion :

Maintenant en fin comment pourrais-je résumer le tout? Premièrement, il ne faut surtout pas oublier que tout ce que vous avez lu ci-haut ne relève que de mon opinion personnelle, résultant de mes tests qui on été fait avec mon propre équipement et avec mes propres oreilles!  Donc si vous n’utilisez pas mes oreilles, mon équipement et que vous n’avez pas mes opinions, il se pourrait que votre choix ne soit pas exactement le mien, VOUS ME SUIVEZ?  Ou non, justement ne me suivez pas les yeux fermés, ouvrez vos oreilles!

Alors bon puisque je suis le seul juge, mon verdict va comme suit.  Moi j’ai toujours eu un petit faible pour la POWER BIS.  Bien que j’aime l’image stéréophonique, la profondeur et le naturel de la POWER MAESTRO, j’ai beaucoup de misère à me départir de la précision accrue  sur tout le spectre et de l’aplomb qu’a la POWER BIS dans le bas-médium et le grave.  D’autant plus que je trouve qu’en mode binaurale l’amélioration qu’apporte la MAESTRO dans le domaine de l’image et de la profondeur est légèrement tronqué, pendant que le ‘’pitch accurate’’ et l’assise dans le bas du spectre, force de la POWER BIS, s’en trouve accentué.  Choix personnel vous me direz?  Oui, justement!  C’est un peu comme certains amateurs de boxe qui préfèrent  les pugilistes qui ont du ‘’chien’’ et une rage de vaincre, pendant que d’autres admirent plus ceux qui ont de la technique et qui savent métisser leurs instincts pour arriver patiemment à leur fin, c’est une question de goût.

Une chose est certaine, les produits de le la compagnie BIS AUDIO sont de rapport qualités/prix exceptionnels.  Si nous regardons la chose d’un point de vu de ce que vous pouvez vous acheter pour un certain montant, nul doute à y avoir, les 2 barres D’alimentation de la compagnie québécoise BIS AUDIO remporte très aisément la palme du mérite et sont des must à avoir dans n’importe quel système.

Seulement, si votre budget est beaucoup plus consistant que la moyenne, que votre système est déjà très équilibré et que l’achat d’un produit de la valeur du PS AUDIO ET d’un cordon d’alimentation en lien avec l’appareil, ne vous rebute pas financièrement, allez-y.  Je crois bien que c’est ce que je ferais si j’étais à votre place.

Pour être totalement honnête, je dis ‘’je crois’’, car vers la fin de mes écoutes j’ai eu la chance d’entendre un prototype de la nouvelle POWER BIS et disons que l’amélioration est majeure, je l’estimerais à au moins 25%.  Et tout cela pour le même prix!  Notez qu’il y aura aussi une nouvelle version de la MAESTRO qui sera proposée en même temps.

Mais que l’on se le tienne pour dit, ce soir on fête le champion de la catégorie ‘’Money Is no Object’’, mais déjà nous savons qu’il y aura un match revanche, il ne reste qu’à fixer la date.

                                                                                                          Patrick.

NB : Pour ce texte je me suis permis de faire un peu un ‘’mix and match’’ entre les Power bars et les Power Cords.  Mais juste question de donner l’information correctement.  Bis Audio recommande de Marier la POWER MAESTRO avec l’AC 20 WG et la POWER BIS avec le cordon AC 20.