McIntosh MCD-1100, un survol.

17 février 2011 2 commentaires

 

            Un des avantages du métier de conseiller en audio est de pouvoir utiliser le magasin à l’extérieur des heures de bureau à des fins purement épicuriennes.  Un de mes grands plaisirs est d’inviter mon ami Patrice à venir passer quelques heures au magasin dans le but très égocentrique de pouvoir nous amuser avec des jouets que nous sommes incapable de nous acheter tous les deux (même avec nos deux salaires réunis!).

            Je dois avouer que  je profite souvent de la présence des oreilles de mon ami pour obtenir son opinion sur des petites questions qui me tracassent comme sur des mariages de composantes, position d’écoute, positionnement et calibration de subwoofer, différents petits ‘’tweaks’’, etc.   Comme le dit l’adage: Deux têtes en valent mieux qu’une  .  Je dirais même plus, une des choses que je déplore dans mon travail est le fait que je sois la seule personne sur le plancher du magasin et puis que je ne suis pas le genre à croire que j’ai une compétence et une connaissance absolue, je doute souvent de mes observations (faut avouer que nous ne sommes pas dans une science exacte non plus!).  La présence d’une personne dont je connais la valeur et ses goûts fait tripler la vitesse à laquelle je peux avancer mes dossiers, connaître les qualités des produits que je vends (et parfois même, leurs faiblesses.  Mais ça il ne faut pas le répéter trop fort! ) tout en apaisant certaines de mes ambivalences.

            Jeudi passé était l’ une de ces soirées.  Au programme officiel j’avais prévu trois choses : Premièrement, l’écoute d’une paire de MC-2301 que nous avons reçue peu avant Noël. J’entends déjà les connaisseurs s’exclamer que la vie n’est pas juste (pour ces derniers qui me connaissent, vous savez où vous pouvez les admirer…  Ils sont toujours là, bien installer sur leurs supports au plancher dans la pièce du milieu.).  Pour les autres, les MC-2301 sont des monoblocs  à tubes de 300 Watts haut-de-gamme de chez McINTOSH.  Bien qu’ils soient monstrueusement gros et puissants, ils délivrent une performance musicale remplie de nuance, de finesse et de rapidité.  Ici, oubliez la caricature habituelle que l’on fait souvent à tort sur un ampli à lampe ou même d’un McINTOSH. 

Deuxièmement, je voulais lui présenter un de mes récents coup-de-cœur de chez CABASSE qui se nomme la RIGA et son compagnon le Santorin 30.  Lui qui avait déjà été impressionné par sa grande sœur la Baltic Evo (je crois que c’est même une des rares enceintes qui ait trahit les Martin-Logan).  Et troisièmement, j’avais besoin de son opinion pour trouver un bon mariage pour ma propre nouvelle paire de CABASSE que j’avais reçue le 23 décembre dernier.  Il faut bien que les amis servent à quelques choses!

            Mais comme il se produit souvent dans ces petites soirées, le programme change selon nos humeurs et surtout selon nos découvertes dans le domaine des associations des composantes.   Mais cette fois le programme a changé parce qu’entre temps j’ai eu entre les mains deux nouveaux  joujoux sur lesquels nous pouvions lever le nez.  Premièrement, j’ai un client qui a débarqué au magasin avec un kit ampli/pré-ampli MODWRIGHT qu’il a dû laisser au magasin quelques jours (ah, que c’est dommage!).  Deuxièmement, et c’est le sujet de ce survol, j’ai reçu en magasin un MCD-1100 de Mc INTOSH.  Non, non ce n’est pas une erreur de modèle.  Oui, oui je le sais, ce n’est même pas encore sur le site du fabricant.  Peut-être est-il en ce moment même en train de vivre son baptême au CES 2011 qui bat son plein pendant que j’écris ces lignes?  Quoi qu’il en soit ils ne peuvent que le regarder, moi je l’ai déjà écouté (Na, na, na)!  Et pendant que la masse aura accès uniquement  à des photos, vous, vous aurez déjà accès a une critique!

            J’ai commandé ce lecteur pour un de mes clients qui voulait originalement acheter un MCD-500 au printemps dernier.  Ayant entendu une rumeur voulant que le duo MCD-1000 et MDA-1000 (déjà discontinué) aurait bientôt un successeur intégré, j’ai profité de l’occasion pour en informer le client, qui ne pouvait pas de toute façon en prendre possession avant la mi-décembre dès son retour de l’étranger.  C’était un risque pour le client car le MCD-500 qui vaut tout de même 6,500$ US était tout un lecteur (c’est avec lui que nous avons présenté les Sphères de CABASSE au dernier SSI de Montréal).  Mais puisque que MCD-1000 et le MDA-1000 avaient aussi très bonne réputation, mais  que le  McINTOSH encore mieux, et aussi parce que, du moins je crois, le 3500$ d’extra n’était pas pour ce client un facteur décisif dans la décision, il optât pour attendre patiemment l’arrivée du nouveau vaisseau amirale dans le domaine du numérique de chez McINTOSH, le MCD-1100.

            J’ai reçu le MCD-1100 le jour précédant notre petite soirée.  Un petit cadeau de Noël en retard.  Trois grosses boîtes brunes en provenance de Binghamton N-Y, livrées par un petit lutin brun, presque de la  même couleur que  son uniforme, sortant d’un camion tout aussi brun, décidément c’est la couleur porte bonheur du jour!  Il y avait un MA-6600, un MEN-220… et un MCD-1100.  Laissez-moi vous dire que j’ai rapidement oublié tout ce que j’avais à faire et mon attention s’est portée exclusivement sur le petit dernier.  L’emballage est typique à McIntosh, une boîte à l’intérieur d’une autre boîte avec une structure en styromousse semi-rigide entre les deux.  Comme d’habitude, il est difficile de demander mieux avec McIntosh.  Entre vous et moi, si dans les 10 dernières années nous  n’avons eu aucun incident malheureux avec la compagnie ‘’OUPS!’’ (UPS), c’est parce que l’emballage  résiste à toute épreuve!

            Une fois sorti de son double emballage, le MCD-1100 se présente dans une esthétique à la fois traditionnellement Mc tout en étant différent de son petit frère.  Je m’explique.  Il est de même format que le MCD-500 et son ergonomie est similaire, par contre à la différence de ses petits frères, le MCD-1100 arbore fièrement la ‘’bay-window’’, ce que McIntosh appelle une façade 3D.  Cette proéminence, maintenant typique à la série 1000, lui donne vraiment de la ‘’gueule’’.  Croyez-moi sur parole, à moins d’être totalement allergique à  l’esthétique quelque peu rétro des McIntosh (et même, là), la propriété d’un tel appareil développera en vous bien  involontairement un sentiment de fierté.  Aussi superficiel que cela puisse paraître pour plusieurs, ce sentiment vous fera, bien malgré vous, admirer et chouchouter votre nouveau bébé.  Vous allez vous surprendre vous-même à l’admirer visuellement autant qu’auditivement.  Le MCD-1100 a également trois autres différences esthétiques.  Les 2 boutons de forme circulaires de chaque coté de la façade sont de diamètre un peu supérieur sur le MCD-1100.  C’est peut être psychologique mais cette différence me semble une amélioration, pas que visuel, mais aussi sur le plan de  l’ergonomie.  Il me semble que c’est tout simplement plus plaisant à manipuler.  La partie inférieure de son châssis est chromée de la même façon que l’était le MA-6900, la partie du haut est noire.  Le dernier point, est  ce dont  je ne suis pas encore certain d’approuver le choix esthétique fait par les ingénieurs de McIntosh.  La partie supérieure, celle qui est noire, est recouverte d’une plaque en métal repliée d’environ un demi-pouce aux extrémités.  Cette plaque ou l’on peut y voire un diagramme schématique du lecteur apposé sous une vitre, lui sert de capot de la même façon qu’un couvercle d’une boîte à biscuit métallique.  Ce choix esthétique quelque peu ‘’industriel’’ me laisse un peu perplexe.  Il me faut peut-être une petite période d’adaptation.

            Du côté technique, selon McINTOSH, le MCD-1100 est équipé d’un meilleur convertisseur que son petit frère et qui élèvera ses performances au-delà de celles atteintes par le duo MCD/MDA-1000.  De plus, le MCD-1100 a de multiples entrées digitales, dont une USB, le transformant ainsi en un DAC haut-de-gamme.  D’ailleurs dans les premieres communications que le représentant m’avait envoyé à son sujet, on parlait de l’arrivée d’un ‘’DAC-transport’’, pas d’un lecteur CD avec des entrées digitales, car le terme ‘’Lecteur CD’’ c’est n’est plus ‘’Hot’’ maintenant, mais bien un ‘’DAC-Transport’’.  D’ailleurs si ma mémoire est bonne, c’est la même tactique commerciale qu’avait utilisé MOON avec la sortie de son nouveau lecteur CD de référence.  Pour l’instant je n’ai pas plus d’information technique, je vais essayer d’aller à la pêche du côté de McINTOSH.

             L’heure de la fermeture de la boutique est arrivée et mon ami Patrice aussi.  Malheureusement j’ai n’ai pas encore eu le temps de préparer le ‘’setup’’ pour la soirée.  Habituellement, du moins depuis que nous l’avons au magasin, notre source de départ est le McINTOSH MCD-500 dont nous apprécions beaucoup la musicalité.  Mais cette fois, la paresse l’a emporté.  Le MCD-1100 était déjà branché, puisqu’il était en rodage pour mon client depuis la veille.  Et même s’y il n’avait que 24h dans le corps, j’avais tellement d’autres choses ,à brancher, que j’ai décidé que cela sera a lui d’ouvrir le bal malgré tout.  De toute façon nous allions probablement l’écouter le temps d’une pièce ou deux et par la suite retourner à notre ‘’référence’’ habituelle.  Mais le temps passa et les différents setups aussi : MCD-1100 + MODWRIGHT LS 36.5 + KWA 150 + CABASSE Iroise 3, le tout sur du câblage BIS AUDIO;  Le MCD-1100  dans le gros intégré de McINTOSH MA-7000 + Iroise 3 et finalement le MCD-1100 directement dans le MODWRIGHT KWA 150 et toujours sur les mêmes colonnes.

Une bonne partie de la soirée était déjà passée et nous n’avions même pas encore sentis le besoin de retourner à notre ‘’chouchou’’.  Ce qui est un excellent début pour un lecteur fraîchement sortie de la boîte.  Même si le besoin ne se faisait pas sentir, la curiosité de comparer le nouveau vaisseau amiral de McINTOSH  avec notre MCD-500 a bien finit par nous rattraper.  Nous avons donc remplacé le MCD-1100 qui attaquait directement l’ampli de puissance de chez MODWRIGHT par le MCD-500.  Comme disent nos cousins français : ce fut la ‘’claque’’!  En comparaison le MCD-500 a une sonorité mince et manque de texture!  Oui, oui, propriétaire de MCD-500 vous m’avez bien entendu votre MCD-500 chérie, celui que vous avez choisi spécifiquement pour son naturel et ses qualités musicales dont plus particulièrement sa texture et sa richesse des timbres, sonne ‘’mince’’ en comparaison avec un MCD-1100, il faut le faire!

 En réalité voulez vous vraiment savoir quelle image  m’est venue immédiatement à l’esprit en entendant le MCD-500?  Quand j’étais plus jeune, un des rares plaisirs de mon père, qui n’était pas l’homme le plus farceur de la planète, était de s’approcher sournoisement de notre dîner, un bon ‘‘grilled cheese’’ fait de tranches Singles de Kraft à l’occurrence, et avec sa large main droite, venir aplatir avec vigueur, mais surtout avec cœur notre repas.  Sous la pression le pauvre grilled cheese ne ressemblait désormais plus qu’à une crêpe qu’à un sandwich digne de ce nom.  Et ça c’est sans parler du fromage qui était maintenant partout, sauf entre les deux tranches de pain.  Je me rappelle que cela me rendait furieux à chaque fois, et lui, cela le rendait heureux pour le reste de la journée!  Lors du passage du MCD-1100 au MCD-500 j’ai eu l’impression que la voix de la chanteuse reproduite devant moi était un ‘’grilled cheese’’ à la verticale qui venait d’être aplatit!  Désolé si l’analogie est colorée, mais c’est vraiment ce qui m’est venu a l’esprit.  Cet effet de minceur se fit sentir également sur des pièces instrumentales comme le piano qui venait clairement de subir une cure d’amaigrissement.  Ici je tiens à souligner à nouveau que les commentaires que je fais sur le MCD-500 n’est qu’en comparaison avec son grand frère, car intrinsèquement le MCD-500 n’a absolument rien du lecteur mince,  qui manque  de texture et d’ampleur, c’est juste que son grand frère nous a tellement surpris en poussant toutes les qualités de MCD-500 à une étape clairement supérieure.  J’espère vraiment avoir la chance d’en faire une écoute plus approfondie avant que son vrai propriétaire ne vienne en prendre possession.

En ce qui concerne  mon ami Patrice, lui, ce fut le rétrécissement de l’image stéréo qui l’a frappé.   Certains pourraient en déduire que l’un est la conséquence directe de l’autre, mais à l’écoute il est clair que les voix ne sont pas seulement  plus petite, mais aussi clairement plus mince. J’ai l’impression que l’on a probablement affaire ici à une multiplication du nombre des mêmes convertisseurs dans le MCD-1100.  Je dis cela et j’avoue que je n’y connais rien en design numérique et que surtout qu’à l’heure ou j’écris ces lignes je n’ai eu aucune information précise de la part de McIntosh (qui attend probablement la fin du CES avant de propager la bonne nouvelle).  Mais mon impression est vraiment d’avoir à faire face à une signature sonore similaire, mais en nette amélioration de tous les paramètres.  Seul l’avenir et la fin du rodage nous le dira.

Bien que notre rencontre avec le nouveau lecteur MCD-1100 ne dure que quelques heures et qu’il n’était pas encore à son meilleur, il nous a paru clair à notre esprit que McINTOSH venait clairement de montrer la barre de quelques crans avec la sortie de son nouveau lecteur de référence.

Patrick

PS : Vous savez, ma petite histoire de ‘’grilled cheese’’ de tout à l’heure?  Vous allez rire, mais il n’y a pas si longtemps, un des rares midi ou mes enfants dégustaient ce classique de la gastronomie du ‘’prêt en 5 minutes’’, je me suis surpris moi-même à faire à mon plus vieux le coup du ‘’grilled cheese’’ aplati.  Je suis loin d’avoir les mains aussi massives que celle de mon père, mais ce fut tout aussi efficace.  Vous auriez du voir la tête qu’il me fit, il était furieux…  et moi j’ai été heureux pour le reste de la journée! 

C’est à croire que ce genre de stupidité masculine (car c’est le cas) se transmette de père en fils. C’est peut-être d’ailleurs pour cette raison que mon père en était heureux le reste de sa journée, il s’était peut-être déjà fait servir lui-même un ‘’grilled cheese’’ aplatit pour dîner! …mais ça je ne le saurai jamais.

Patrick.

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Mon Dieu pardonnez-moi parce que j’ai pêché…

21 mars 2010 1 commentaire

 

 Seigneur, pardonnez l’homme faible que je suis.  Malgré toute ma bonne volonté et tous les efforts que j’ai mis pour ne pas succomber, je n’ai pas su surmonter l’épreuve que vous avez mit sur mon chemin. 

Pardonnez-moi seigneur car j’ai succombé au pêché de l’envie.  Oui, j’ai envié mon prochain.  Travaillant quotidiennement avec les tentations de toutes sortes depuis 10 ans, je me croyais immuniser. Mais là l’épreuve fut au dessus de mes forces.  Jamais en une décennie de métier à mon actif je n’avais envié le bien de l’un de mes clients au point d’ouvrir une boîte sans autorisation de leur part. 

Mais je la revois encore elle était juste devant moi en cette belle journée de février.  Je peux même me l’imaginer reposant doucement dans sa mousse de protection à travers de sa boite blanche en carton épais.  Ici les ‘’froufrous’’ ne sont pas de mise.  Arborant une esthétique hybride entre Ben Johnson et ses petites sœurs qui semblent sortir tout droit d’un documentaire sur la seconde guerre mondiale, je la verrais très bien orner la tête légèrement velue d’un jeune militaire, technicien au radar, surveillant l’arrivée des bombardiers allemands qui approchaient de la farouche Angleterre avec la ferme intention de rayer Londres de la carte. 

Même son emballage joue le jeu de la sobriété, pour ne pas dire du rudimentaire, avec sa finition en carton blanchie.  Sur son versant supérieur est apposé une étiquette d’un même blanc ou est inscrit à l’encre noir marque et modèle, rien de plus!  Pas de logo, pas d’images, pas de couleurs ni même de finition glacée, nada!

Emballage rudimentaire certes, mais réutilisable et surtout non scellé!  Vive la simplicité volontaire!

C’est la première fois que j’avais la chance d’avoir sous la main le nouveau vaisseau amiral de la compagnie américaine basé à Brooklyn, N-Y.  Une chance qui n’allait probablement pas se reproduire de sitôt.  Étais-je pour passer à côté d’une occasion aussi belle?  Lever le nez sur les transducteurs dynamique les plus chers du marché (et probablement faisant partie des meilleurs)?

 Mon épreuve me fut livrée en main propre par le sympathique représentant canadien de la compagnie tôt un matin ensoleillé de février.  J’ai remercié l’envoyé de ‘‘Belzebuth’’ (désolé Monsieur Girard, il ne faut pas prendre la chose personnelle, l’image était trop belle!) et j’ai mis le colis sur le comptoir pour terminer mon ménage quotidien.  Je crois que je n’ai jamais pris autant de temps et d’attention pour mettre ce magasin en état de recevoir son premier client de la journée, comme si le Windex me protégeait du champ de la sirène qui était toujours présent, un peu comme le bruit d’une vieille ventilation.  Non plutôt comme un acouphène qui ne dérange pas trop lorsqu’il y à de l’action autour de vous, mais qui devient omniprésent lorsque le calme revient et que vous êtes seul face à vous-même.   Malheureusement pour moi, la journée fut tranquille, trop tranquille!

Après mon ménage en profondeur, le reclassement de toute la littérature des produits, j’ai même poussé le zèle jusqu’à réorganiser l’entrée du magasin, question de me tenir occupé.  Malgré tout, plus je m’active, plus je me retrouve à passer devant le comptoir ou m’attend calmement mon épreuve.  Toutes les fois mes yeux me trahissent et regarde l’objet d’un regard discret mais immanquablement constant.  Je résiste…  

Tout ceci m’amène à mon heure fatidique, 11 :30h. L’heure ou mon estomac prend le contrôle de mon cerveau.  Plus rien à faire, je dois manger!  Je mets le lunch dans le four micro-ondes, 2 :30 min., et je profite de l’instant d’attente pour aller prendre mes courriels.  Mais une fois bien assis sur mon banc devant  l’ordinateur au comptoir, le champ de la sirène se fait de plus en plus envahissant, j’ai eu beau déplacer la boîte maléfique sous le comptoir, rien y fait, je sens que l’envoutement fait son chemin en moi à un tel point qu’il a même réussit à calmer mon estomac. Pendant un moment j’en ai même oublié mon plat de riz et saucisses qui réchauffait!  Je crois que mon âme est perdue!  

Je reprends la boîte et je la redépose sur le comptoir, je la regarde un peu et je me dis à moi-même : juste un petit coup d’œil, Je veux juste donner un petit coup d’œil!  Alors j’ouvre la boîte, la disposition est habituelle : à droite, les écouteurs; à gauche, le fils, l’extension de 15 pieds et l’adaptateur 1/8-1/4.  Un seul petit changement, la face extérieure de la chambre acoustique de l’écouteur est protégé par une mince couche de ‘’foam’’ en feuille le tout retenu par un élastique tout au tour de la chambre complètement circulaire, question d’en protéger la finition en métal non-polie.  Même si la partie interne de la chambre est constituée de bois comme plusieurs de ces congénères, celle-ci à la particularité d’avoir une structure en métal superposée à la structure interne en bois question de mieux maîtriser les vibrations par le biais d’un gain de rigidité de l’ensemble.

Une fois les mousses protectrices enlevées, on peut admirer, gravé dans le métal, la sérigraphie disposée en deux demi-lunes comme d’habitude, indiquant la marque et le modèle des écouteurs.  Le ‘’look’’ est massif, deux grosse masses métallique circulaires à chaque extrémité d’un simple ‘’headband’’ en cuir.  À le regarder on n’a vraiment l’impression d’avoir devant soi un produit ‘’gossé’’ presque à la main.  Avec de l’outillage de précision certes, mais avec de l’outillage, pas des robots.  ‘’Built by hand with pride and all my love in USA (by Mexican!)’’ pourrait être facilement le slogan de la compagnie.  Pour ce qui est de l’esthétique, pour moi je trouve que c’est très réussit.  Même si on est à milles lieux de l’esprit techno-futuriste du HD-800 de SENNHEISER avec ses lignes et ses matériaux fait d’alliages, je dois avouer que j’aime bien l’esthétique rudimentaire des produits de la maison, qui me donne l’impression, a tord ou à raison, que l’argent à été investit là où c’est le plus important.

A vrai dire il n’y a pas que son ‘’look’’ qui est massif, son poids l’est tout autant.  Je n’ai jamais pris le temps de regarder les spécifications, mais dès la prise en main on réalise qu’elles ne sont pas faites de carbone.  Leur poids m’a tellement surpris que je me suis même questionné sur son effet sur le confort à long terme.  Heureusement dès que je les ai eut sur la tête la crainte que j’avais c’est dissiper rapidement.   En réalité elle se porte comme leur petite sœur immédiate, avec juste un peu plus d’insistance.  Malgré tout elles sont plus confortables à long terme que la RS-1, même si ces dernières sont de loin plus légère. 

Il y a que deux  choses auxquelles il faut se méfier avec ces écouteurs : premièrement, la loi de l’inertie est ce qu’elle est, il faut faire attention aux mouvements brusques, la paire d’écouteurs pourrait, elle, être plus rétissante à vous suivre!  Que les amateurs de ‘’air guitar’’ se le tiennent pour dit. 

Deuxièmement, c’est au tour de la loi de la gravité d’intervenir.  Si vous portez souvent vos écouteurs dans une position qui n’est pas parfaitement vertical, comme quand vous vous penchez sur une table de travail pour dessiner, lire ou comme dans mon cas présent, écrire; Sachez que ces écouteurs ont quelque peu tendance à descendre de leur position originale dû à la gravité et à venir vous frotter le derrière du lobe de l’oreille avec le temps. Rien de bien grave, il faut juste prendre le temps de les recentrer de temps à autres.

Alors avis aux petits paquets de nerfs de ce monde (et je m’y inclus), gesticuleurs outranciers (là aussi), et Gaston Lagaffe en herbes qui ont tendance à toujours marcher sur le fils de leurs écouteurs (ah!, j’avoue!), prenez un petit comprimé de Valium avant de porter ces nouveautés car bien quelle ne porte pas le nom de MN-1000 (comme dans mécanique newtonienne), vous pourriez rapidement vous retrouver à chercher la formule de la loi sur l’accélération des corps en chute libre pour prévoir le moment du prochain ‘’Big Bang’’ sur votre plancher!

Maintenant, j’ai les écouteurs sur les oreilles et la fiche ¼ dans les mains.  Je vise la prise de l’amplificateur d’écouteur qui est inclus dans le lecteur CD McIntosh MCD-500 qui est dans la salle d’écoute.  Et au moment même ou j’allais ‘’consommer’’ mon pêcher, la sonnerie du four micro-onde retentit, pour me rappeler que mon repas est prêt.

Ne vous en faite pas, il est trop tard pour revenir en arrière.  Je crois que j’ai avalé mon repas tout rond, en moins de 5 minutes  son cas était réglé et j’étais de retour devant le lecteur McIntosh, mais avec une chaise et ma pochette de disques cette fois-ci.

Bizarrement, j’étais presqu’au point de non-retour et ainsi basculer dans le monde  du pêché, malgré tout ma culpabilité s’était dissipé et avait fait place à une curiosité et surtout à une excitation grandissante.  Confiant et maintenant sans retenue, j’anticipais une écoute des plus impressionnantes pendant que j’ouvrais ma pochette de CD.  Le premier disque fut le tout dernier de Keith Jarrett, Testament.  Je le mis dans le lecteur et le tiroir en aluminium se referma doucement et silencieusement. Le temps d’initialisation du disque me parut une éternité, je déteste les lecteurs SACD tout comme les lecteurs Blue-Ray pour leurs lenteurs qui vient toujours à bout de ma patience.  Je tamise les lumières, je m’assois bien confortablement dans le sofa j’appuis sur la touche ‘’Play’’. 

Dès la première note je sais que quelque chose ne va pas.  À ce moment je crois que tout la liste des termes de la chapelle catholique y ont passé à la queue-leu-leu.  Je n’en croyais pas mes oreilles, les écouteurs étaient en inversion de phase.  JAMAIS, je n’ai eu le moindre problème que ce soit avec cette marque d’écouteur de toute ma vie de vendeur et voilà qu’en ce jour historique ça me tombe dessus!  Deux minutes avant, je crachais au ciel avec assurance, maintenant je crois que le bonhomme en haut a voulu me rappeler que tout ce qui monte finit toujours par redescendre un jour!

J’étais déçu et déprimé.  Je vous ai déjà dis que la journée fut tranquille, eh bien, je peux vous assurer quelle fut aussi longue et pénible!  Tout ça pour rien.  Je n’ai même pas pu profiter de la jouissance du crime.

Pour ceux qui sont sur le point de me lancer des tomates pour les avoir fait languire 6 pages pour une histoire qui finit en queue de poisson, sachez que l’attente de la suite de cette histoire sera là votre punition pour m’avoir encouragé sur la route du vice. 

Vous ne me suivez pas?  Vous croyez que je ne vous entendais pas me dire : ‘’ Go, go, go,  Arrête de parler et fonce!’’; ‘’Arrête de te tracasser ce n’est que pêcher véniel, pas mortel finalement’’; ‘’Y va tu finir par l’ouvrir sa maudite boîte!’’…  Vous croyez que je ne ressentais pas votre envie folle que je me les mette sur les oreilles et que je vous en fasse un rapport?  Bande de voyeurs!  Vous étiez aussi coupable qu’une bande d’étudiants du secondaire qui s’attroupe pour regarder et encourager deux petits coqs ayant la testostérone au max et qui pensent régler leurs différents à coups de taloches sur le nez.

Finalement, à bien y pensé Je crois que j’ai trouvé ma défense devant St-Pierre : non coupable pour cause d’aliénation mentale et de mauvaises influences!  D’ici là, car j’espère ne pas être dû pour bientôt avec ‘’Peter’’, je crois que si on se ‘’tapent’’ chœur quelques ‘’Notre Père ‘’ et plusieurs ‘’Je vous salue Marie’’ nous devrions être capable de conjurer le mauvais sort un petit bout de temps.  Du moins jusqu’à temps que mon sympathique représentent me ramène un autre PS-1000!

Une petite note encourageante avant de terminer.  Malgré l’inversion de phase dont souffrait la paire que j’avais en ma possession, je peux vous affirmer immédiatement que les PS-1000 possèdent une capacité de résolution impressionnante, très impressionnante.

Dans le but de confirmer le problème d’inversion de phases que j’avais perçu sur le disque de Jarrett, j’ai voulu faire le test avec un second disque ‘’If you knew my mind’’ de Grason Capps.  À l’écoute de la première pièce, ce qui me sauta aux oreilles fut non pas le problème de phase mais bien la précision hallucinante des PS-1000.  Jamais au paravent je n’avais remarqué la façon particulière avec laquelle s’éteignait la distorsion sur l’harmonica du début de la pièce.  Même avec des haut-parleurs  très haut de gamme, jamais cela me parut aussi clair et précis, j’étais impressionné.  C’était tout un début.

PS : Je tiens à remercier Paul (nom fictif, mais client bien réel) future propriétaire des Grado qui, je sais, va bientôt lire ces lignes et probablement se foutre de ma gueule à notre prochaine rencontre. 

Et pour être totalement honnête, je l’aurais bien mérité!

Critique du PS Audio Power Plant Premier VS Power Bis et Power Maestro de Bis Audio

23 décembre 2009 6 commentaires

 

DAVID, L’AUTRE ET GOLIATH

 

PRIX :      PS AUDIO POWER PLANT PREMIER :   

                   2200$ us  (en spécial actuellement à 1700$us).

                BIS AUDIO POWER BIS : 

                 450$   (pour une 6 prises et 495$ pour une 8 prises).

                BIS AUDIO POWER MAESTRO : 

                 990$ (pour une 6 prises et 1190$ pour une 8 prises).

                BIS AUDIO AC 20 WG :                           700$.

 

 

Instruments de travails :

Source :   Lecteur de CD MERIDIAN 507 + Cordon d’alimentation BIS AUDIO AC 20wg.

Ampli + Écouteur:  CEC HD-53R v8 + Cordon d’alimentation BIS AUDIO AC Maestro avec un

                          Beyerdynamic DT- 990.  Stax SRM-006t + cordon Maestro avec un Stax SR-404

Câbles :  BIS AUDIO RCA Bullet Silver.

Autres : Cordon d’alimentation AC 20wg pour alimenter les différentes barres.

David (présentation):

Débutons par présenter les concurrents.  Tout d’abord  David : Modèle d’entrée de gamme pour la compagnie québécoise BIS AUDIO, la POWER BIS se présente comme une barrette de distribution avec un esthétisme plutôt très sobre disponible en version 6 ou 8 prises.  Si vous êtes à la recherche d’un produit qui ‘’en jette’’ visuellement, vous n’êtes pas à la bonne adresse!  La barre n’a pas de bouton ‘‘reset’’ car elle ne fait aucune protection.  Elle n’a aucun écran LCD pour indiquer le voltage de sortie, car elle ne fait aucune stabilisation.  En fait elle n’a aucun ‘’VU meter’’, ni de témoins lumineux, ni même de commutateur ‘’marche/arrêt’’.  Vous allez me dire qu’il n’y a rien dans ce bidule et je vous répondrai : Exactement!  C’est justement ça le secret!

La POWER BIS est une barre de DISTRIBUTION électrique.  Son but est simple : Donner à chaque appareil la meilleure qualité d’AC possible.  Dans cette optique, le système interne de la barre a été conçu pour permettre la répartition du courant électrique d’une façon optimale : Prises Hubble de type industriel très spéciales, prise IEC Furutech, câble de haute conductivité et de forte section, etc. 

En réalité le secret est simple : Un concept de base simple et éprouvé, des pièces de grandes qualités, rien en chemin pour limité le courant (ce qui explique pourquoi BIS AUDIO opte pour une barre sans système de protection, qui ont souvent une influence néfaste sur la dynamique d’un système), et finalement, ce qui pèse très lourd dans la balance, une qualité de fabrication exemplaire.  Notons, que s’il n’y a aucun système de protection sur la POWER BIS, elle est tout de même équipée d’un petit circuit de filtration, situé en parallèle du signal, question d’éliminer la friture sur la ligne.

BIS AUDIO : Là ou les petits détails ont une grande importance.

Revenons, quelques lignes, sur la qualité de fabrication des produits BIS AUDIO.  Ce point est très important car c’est l’un des piliers principaux de la philosophie et du succès de la compagnie.

 Je connais la compagnie BIS AUDIO depuis environ 7 ans.  À cette époque la compagnie se spécialisait dans la réparation et la restauration d’appareils audio et moi j’étais responsable du service au magasin.  Un jour, je fis face à un problème: J’avais entre les mains  un appareil, un tuner Mc Intosh plus précisément, qui nous causait  des problèmes et le client était naturellement de plus en plus impatient.  Le problème vira en mini crise lorsque le centre de service qui l’avait ‘’réparé’’ à plusieurs reprises déclara forfait et s’en lava les mains en nous remboursant le coût de la réparation.  Un remboursement c’est bien beau, mais comment expliquer maintenant à un client, qui venait pour une réparation relativement mineur, que son appareil est devenu un cas irrécupérable? En désespoir de cause, je me suis mis à faire le tour des centres de services de la ville à la recherche du sorcier qui pouvait faire revenir des cadavres à la vie. 

Après plusieurs tentatives infructueuses, un de mes représentants me parla d’une place à Laval ou le gars faisait des miracles et travaillait comme un moine.  Il rajouta qu’en 20 ans dans le domaine, il n’avait jamais vu quelqu’un qui travaillait aussi minutieusement.  Alors je me suis dis Dieu existe, c’est mon homme!  Le jour même je pris contact avec M Brien propriétaire de BIS AUDIO pour lui expliquer mon problème.  Il accepta de regarder l’appareil en me faisant bien comprendre que refaire le travail des autres pouvait prendre du temps.  Et cela prit effectivement un peu de temps, mais un jour j’ai reçu le tuner réparé au magasin.  Il était emballé de la même façon que j’emballe mes cadeaux de Noël (et c’est peu dire).  Un fois sortie de son emballage de plastique transparent, on pouvait à peine reconnaitre l’appareil.  Il n’avait pas seulement été réparé, mais il avait été également nettoyé de la tête au pied, du jamais vu!  Contacts, circuits, potentiomètres, boutons, connecteurs, façade et même les bouts de chrome, pourtant caché a l’intérieur du boîtier, scintillait, une merveille!

On n’a jamais une deuxième chance de faire une première impression vous allez me dire?  Hé bien durant tout le temps que BIS AUDIO fit de la réparation, nous y avons envoyé toutes nos réparations sérieuses et elles nous sont toutes revenues exactement dans la même condition que le tuner Mc Intosh.  Durant toutes ces années n’avons eu qu’un seul retour sur une réparation  et lorsque je lui ai téléphoné, M. Brien savait exactement ce qu’il avait oublié de rebrancher avant la fermeture du capot.  Alors question de première impression?  Non, plutôt question de travail constant et minutieux.  Notez que le taux de retour du centre de service avec lequel on faisait affaire juste avant était d’environ 30%!

C’est cette même minutie et amour du travail bien fait qui se retrouve dans la conception et la  fabrication des produits BIS AUDIO.  Bernard, car maintenant je peu me permettre cette familiarité, me dit souvent que c’est l’addition de petits détails qui finissent par faire une grande différence.  Bien que je n’aie jamais osé   lui demander ces secrets (de toute façon c’est le résultat qui compte), j’ai eu quelquefois la chance de le voir travailler.   L’une de ces fois fut lorsque j’ai été cherché moi-même une de mes commandes directement chez Bis.  Puisqu’il y avait longtemps que nous avions eu la chance de prendre quelques instants pour nous raconter les hauts et les bas de notre métier, je décida donc de glander comme disent les français. Alors je me suis assis juste devant son plan de travail et tout en lui faisant la jasette, j’examinais tout ce qu’il faisait.  Son plan de travail est organisé comme une salle d’opération.  Tout est propre et tout a une place bien spécifique.  Le geste est agile, précis et méthodique.  L’outil est nettoyé et remis exactement à sa position originale au fur et à mesure de son inutilité.  Tout est fait au millimètre près avec une règle métallique.  Il n’est pas juste précis, il est organisé.  Toutes les pièces sont préparées d’avance, compartimentées et inventoriées.  Il a même un gabarit pour chacun des types de boites sur lesquelles il doit apposer une étiquette.  C’est un perfectionniste, j’oserais même dire (respectueusement) qu’il est à la limite du maniaque.

Un dernier exemple, un jour, il y a longtemps, il m’appela au magasin, il avait enfin trouvé LE candidat idéal pour pouvoir l’assister dans son travail (sa compagnie prenait de l’ampleur rapidement).  Quand je lui ai demandé quels étaient les qualifications de cette personne, il me répondit, à mon grand étonnement : c’est un souffleur de verre!  Un souffleur de verre?  Un technicien en électronique, OK; Un ingénieur sur le chômage, OK; Même un électricien aurait pu faire le travail.  Mais un souffleur de verre, j’étais surpris de son engouement.  Et c’est la qu’il me dit : Tu sais Patrick, savoir comment brancher un fils, ça s’apprend; savoir faire une bonne soudure, ça s’apprend aussi; Mais la dextérité pour le travail de précision et le souci du travail bien fait c’est inné.  Le métier de souffleur de verre est justement un métier ou la précision du geste est primordiale et ou on n’a aucune misère à comprendre que c’est ‘’l’addition de petits détails qui font la différence’’, en résumé il adhérait entièrement à la philosophie prôné par M. Brien et c’était bien là le plus important pour lui.

Maintenant, est-ce que vous me comprenez quand je vous dis que je n’ai pas besoin de savoir leurs secrets pour avoir la certitude de la qualité de leurs produits?

 

L’autre (présentation):

L’autre produit de la compagnie BIS AUDIO dans ce test est la POWER MAESTRO.  Cette dernière se présente dans une esthétique similaire à la précédente.  En réalité pour un acheteur il n’y a que quatre façon de la différencier : son nom; ses duplex AC de ‘’grade audio’’ de la compagnie Wattgate, son prix qui se situe à plus du double de la POWER BIS  (990$ au lieu de 450$) et naturellement sa sonorité.

 

 Goliath (présentation):

Finalement le troisième concurrent et non le moindre, Goliath.  Le POWER PLANT PREMIER de PS AUDIO est probablement le plus bel objet de son espèce.  Esthétique à faire des jaloux, armé pour faire la guerre et d’un poids à faire rougir la majorité des amplificateurs, le PREMIER impressionne.

Impressionné, je ne semble pas être le seul puisque un peu partout en occident (désolé, je ne lis ni le mandarin, ni le russe et ni le japonais) le PREMIER rafle les honneurs.  Élu par plusieurs revues, comme le produit de l’année dans sa catégorie, PS AUDIO n’a pas crée qu’un produit dispendieux, mais aussi très performant.

 Dans le domaine des fonctions, il est clair que la PS AUDIO est l’antithèse même des deux BIS AUDIO.  Si ces dernières se contentaient de nettoyer la friture sur la ligne, la PREMIERE tant qu’à elle fait la totale : Protection, filtration, stabilisation, écran LCD qui vous affiche le voltage d’entrée et de sortie, le THD d’entrée et de sortie…  Je vous le dis, la totale!

Pour bien comprendre le POWER PLANT PREMIER, un petit survole de ces capacités techniques est nécessaire.  Premièrement, selon la vision de PS AUDIO le monde du ‘’filtreur de courant’’ se divise en trois catégories : Il y a tout d’abord les filtres en série.  Relativement efficace, ce principe a le désavantage d’avoir une certaine incidence sur la dynamique des appareils.  Puisque le circuit se trouve dans le tracé du signal, il a tendance à saper une partie, plus ou moins grande, du courant d’alimentation, et donc par conséquent à limiter la dynamique.   Il y a également les filtres qui fonctionnent en parallèle dans le but de justement  ne pas avoir d’effet sur la dynamique (principe des produits BIS AUDIO).   Mais, toujours selon PS AUDIO, Bien qu’ils reconnaissent le fait qu’elle n’altère en rien la dynamique des composantes qui y sont rattachées, ils affirment que cette méthode n’a qu’une capacité limitée à vraiment nettoyer la ligne d’alimentation.  Finalement il y a L’AUTRE méthode, celle pour laquelle ils ont opté pour leur produit amiral le POWER PLANT PREMIER, celle du régénérateur.  Ils affirment que cette méthode combine tous les avantages liés aux deux méthodes précédentes sans en accumuler pour autant leurs défauts.   

Pour contourner le problème du dilemme série/parallèle et se demander quel est la meilleure méthode de filtrer, de stabiliser et de rectifier le courant, PS AUDIO s’est dit qu’il valait mieux trouver la façon de créer une source de courant pure, plutôt que d’essayer de nettoyer c’elle qui nous est fournie par le réseau de distribution standard.  Mais puisque la très grande majorité des gens non pas sous la main une rivière à harnacher pour y établir leur propre centrale hydro-électrique (j’ai déjà lu quelques part qu’il y a un japonais qui avait sa propre mini centrale privée qui alimentait exclusivement son système de son! Quelqu’un dit mieux?), ils ont dû se rabattre sur un concept plus terre-à-terre c’est là qu’ils ont mis  au point leur régénérateur de courant. Le principe est grossièrement le suivant : prendre le courant AC, le transformer en DC pour ensuite recréer un courant AC, mais qui sera d’une qualité exceptionnelle, puisqu’il aura été nettoyé de ces impuretés au cours du passage au DC.  Pour PS AUDIO c’est un peu comme avoir sa propre centrale électrique dans son salon.

En plus d’afficher le voltage d’entrée  et de sortie, le PREMIER affiche également le THD (Total Harmonic Disortion). On en déduira donc, que s’il se donne la peine d’afficher sa valeur en entrée et en sortie, c’est que PS AUDIO a trouvé une façon de le traiter.  C’est à  mon avis un des rares produits qui peut se venter de le faire.  Autre chose, le POWER PLANT est équipé de 5 ‘’Iso Zone’’, c’est-à-dire 5 duplex isolés  les uns des autres, pour éviter une contamination entre différents types de machines (sources numériques, sources analogique, vidéo, amplifications…)

Beaucoup d’autres fonctions habillent  le PREMIER dont la capacité de filtrer le câble et le téléphone, d’ouvrir les différents appareils en séquence, il possède même une télécommande!  Mais surtout le bidule à deux fonctions qui lui sont exclusives : Dans un premier temps, il embarque une technologie développée par l’ingénieur Doug Goldberg de Northop Grumman pour PS AUDIO, le Multi-Wave.  Cette fonction modifie les paramètres de l’onde sinusoïdale de façon à ce que les transformateurs des appareils qui lui sont rattachés produisent moins de ‘’ripple’’.  Dans un autre temps, il possède une dernière fonction assez particulière qui porte le nom de Clean-Wave.  Cette fonction créé par l’équipe de PS AUDIO eux- même, créé un genre de ‘’degause’’ sur ces mêmes transformateurs en jouant sur la fréquence et l’amplitude du courant.

Bis contre Bis (en mode standard):

Vous allez pouvoir le constater avec le temps, j’aime beaucoup les produits BIS AUDIO, même que mon système en est entièrement composé.  Qualité de fabrication au dessus de tout soupçons (Comme je l’ai largement expliqué plus haut), rapport qualité/prix impressionnant. Sans parler de la grande gentillesse et des nombreuses qualités humaines des propriétaires de la compagnie (et ça c’est de plus en plus important pour moi).

 Malgré toute cette tonne d’éloges, cela ne signifie pas pour autant que je sois en accord constant avec la compagnie.  Depuis déjà un  certain temps une ‘’dissension’’ commençai à naitre dans mon esprit en relation avec la hiérarchisation en terme d’absolu entre la POWER BIS et la POWER MAESTRO.  En d’autres mots, je n’étais pas certain que la POWER MAESTRO était en tout points meilleure que la POWER BIS de base.  Après quelques écoutes au magasin en mode standard (avec haut-parleurs), J’en venais de plus en plus à croire que les deux barres d’alimentations étaient surtout différentes l’une de l’autre plus que supérieure l’une par rapport à l’autre.  Je m’explique. En mode standard lorsqu’on ajoute la POWER BIS à un système, on sent immédiatement un gain.  Précision et dynamique en sont améliorés grâce entre autre à une  diminution du bruit de fond.  On note également un sens mélodique accru conséquence probable des facteurs précédents.  Lorsqu’on passe de la POWER BIS à la POWER MAESTRO j’ai l’impression de changer légèrement d’univers.  Nous entrons maintenant dans un univers plus vaste, oui définitivement il y a plus d’ouverture et de profondeur.  La voie est plus belle et plus douce.  Mais j’avais l’impression que la MAESTRO ne me donnait pas la même précision, pas le même ‘’Pitch acurate’’ (comme disent les LINNistes), et pas la même présence dans le bas du spectre.  Pour toutes ces raisons j’ai souvent considéré la barre MAESTRO comme un outil différent de la POWER BIS, plutôt que comme son évolution directe.

Et en binaurale?

Mais qu’en est-il dans le contexte d’une écoute au casque?  Vais-je percevoir les mêmes différences?  Pour en avoir le cœur net, je décidai d’amenai les deux aspirants à la maison et profita de l’occasion pour faire de même avec le fameux POWER PLANT PREMIER de PS AUDIO. 

Une fois bien installé dans mon refuge, je branchai les trois appareils et leur laissa 3 heures de ‘’chauffe’’.  Notons que tout au long du test, je fis attention pour garder les 3 items constamment branchés.  Pour être honnête je sais foutrement pas si le fait de les laisser en ‘’chauffe’’ (sans charge) ai vraiment une incidence sur le résultat finale (un autre test pour le futur), mais puisque le but est d’avoir des appareils au maximum de leur performance, j’ai fait comme si…  de toute façon cela ne pouvait pas faire de tords.

Ma méthodologie est souvent la même.  Premièrement, de courts extraits (une à  deux minutes) de styles très différents que j’écoute, un extrait à la fois, sur chacune des composantes à tester, question d’avoir une image grossière du caractère de chacune des composantes.  Par la suite je vais plus en finesse et je détermine mes préférences avec des passages plus longs qui peuvent durer jusqu’à plusieurs chansons.  Notons qu’à la différence de beaucoup de critiques audiophiles, je n’ai pas une liste préétablie de chansons (ou pire d’extraits de chansons) que je suis à la lettre de test en test.  Je préfère suivre mes envies et mes inspirations du moment.  C’est peut-être une faiblesse méthodologique qui laisserait fuir quelques nuances d’analyses, qui auraient été mieux perçues avec un choix plus méthodique de la palette musicale, mais c’est mon choix.  N’oubliez pas, avec des écouteurs je suis d’abord un mélomane.

 

Le combat :

 Ayant déjà une POWER BIS dans mon ‘’Setup’’ personnelle, je commençai par cette dernière.  Le premier disque à l’écoute est celui qui traine au dessus de mon lecteur MERIDIAN 507 (ah que l’humain est paresseux!): Katak de Florent Vollant.  J’aime bien le son de la langue innu, même si je n’y comprends rien.  Je trouve qu’elle se met bien en chanson.  Bien qu’elle ne me soit pas familière, il n’y a rien dans cette langue qui m’irrite l’oreille ou qui détourne mon attention de la mélodie.

Je commence par la chanson Nitshiuenan (no 6).  Avec la POWER BIS mon esprit focus sur la voie et mes pieds sur la ligne de basse prédominante qui donne le tempo.  On se laisse facilement aller à la musique, c’est bon signe. 

Dès que l’on passe à la Power MAESTRO on sent immédiatement une ouverture de la scène sonore, il y a plus d’espace entre les musiciens, la voix est plus douce et un peu plus en évidence.  Mon esprit suit toujours la voix, mais avec une attention accrue sur les effets,  la guitare et l’harmonica.  Je me sens plus calme, plus admiratif, mais peut-être un peu moins ‘’dedans’’. 

Prochaine étape, le PS AUDIO.  Avec ce dernier ce qui nous frappe  c’est la texture des instruments, ils sont plus fins et plus subtiles.  On dirait qu’avec le PREMIER les harmoniques de chacun des instruments sont plus distincts.  Ce qui est particulier c’est qu’habituellement ce genre de progrès se fait par le biais d’une amélioration de la précision, ce qui est tout le contraire cette fois-ci. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais le PS AUDIO est moins précis, mais plus subtiles.  Pourrait-on  associer la chose à la présence d’un système de filtration beaucoup plus évolué dans le PREMIER?  Peu importe, une chose est certaine, les SONS sont plus beaux sur le PS AUDIO, même s’ils sont un peu moins précis.  Mais voilà la musique ce n’est pas que des sons, c’est aussi des rythmes, et sur ce point je dois avouer que le BIS AUDIO a une longueur d’avance. 

Je sais que PS AUDIO disent qu’il n’y a aucune limitation de courant avec leur POWER PLANT PREMIER (plus précisément PS AUDIO disent qu’il peut sortir jusqu’à 1750 watts d’une ligne résidentielle et 1500 watts de leur PREMIER, mais ils ajoutent que cette puissance est amplement suffisante pour alimenter n’importe quel système domestique).  Je sais également que toutes les critiques que j’ai pu lire sur cet appareil sont  dithyrambiques et qu’aucunes ne laissaient supposer une perte de dynamique avec l’utilisation de l’appareil, mais que voulez-vous que je vous dise, j’avais le même problème au magasin en utilisation standard et voilà que je ressens la même chose avec mon ‘’petit’’ driver SRM-006t II de STAX.

Maintenant question de boucler la boucle, je suis retourné à la POWER BIS.  C’est à ce moment précis que  ‘’David’’ est né!  Ce fût un choc.  À la première mesure ont senti un regain d’énergie, une précision globale accrue, mais surtout une présence et une articulation dans le bas du spectre qui impressionne.  Mon pied se remit à suivre fougueusement la ligne de basse et j’ai écouté la pièce entière.

Donc après avoir refait les comparatifs dans tous les sens possible, je classerai les choses comme suit : La PS AUDIO ressemble beaucoup à la POWER MAESTRO.  Bien qu’elle semble légèrement moins dynamique que cette dernière, elle est par contre plus subtile et plus raffinée dans le domaine des timbres.  En réalité c’est la petite POWER BIS qui vient brouiller les cartes.  Sa précision poussée, additionnée à sa présence dans les basses fréquences et sa grande dynamique en font un concurrent différent de la PS AUDIO, mais tout aussi intéressant.  Ouverture  et subtilité des timbres vs précision et dynamique, là est la question.

 Puisqu’il était clair que la PS AUDIO ne remporterait jamais la partie avec de la musique rythmée, j’ai décidé d’essayer quelques disques ou la qualité des harmoniques jouaient beaucoup, allons y pour un peu de piano.  Le troisième mouvement du Concerto pour piano no 1 de Beethoven par Lang Lang va faire l’affaire. Comme prévu le PS AUDIO excelle avec le piano, comme on le dirait avec un bon vin, les timbres ont du corps et de la complexité.  Encore là il est difficile de passer sous silence l’addition de précision qu’apporte la POWER BIS.  Le contour de chacune des notes est mieux définit et on entend avec une impressionnante acuité l’attaque des marteaux sur les cordes.  La POWER BIS se démarque également sur la main gauche qui semble avoir plus d’aplomb, mais surtout sur les passages de l’orchestre qui sont beaucoup plus fougueux.

Essayons maintenant un violon avec tzigane de Ravel par le violoniste Yossif Ivanov sur étiquette ambroisie.  Ça c’est de l’enregistrement!  On entend tout. Les notes, les cordes, le crin, le bois de la caisse dans toutes ces nuances et même la respiration du musicien.  Mais même si le violon ne descend pas trop bas en fréquence, David, avec sa précision, réussit à ‘’travailler au corps’’ de Goliath.  Finalement on réalise que peu importe la musique  qu’on lui met, le petit ne se laissera jamais passer le K.O.

Conclusion partiel :

Mais tout bon combat a une fin et on doit établir un gagnant.  Si on n’était à un combat de boxe on pourrait dire qu’une chose est certaine c’est que malgré les forces disproportionnelles en cause (POWER PLANT PREMIER 2200$ us, en spécial actuellement à 1800$ us; POWER MAESTRO 990$ Can et la POWER BIS 450$), le combat n’a pas été gagné par K.O., ni par K.O. technique, je dirais même plus, avoir eu un panel de juges, je suis certain qu’il n’y aurait pas eu de décision unanime.  Mais voilà je suis le seul juge du combat et je dois me prononcer.

Se pourrait-il que comme dans la bible David pourrait avoir vaincu Goliath d’un seul coup porté à la tête?  Eh? Non. Le combat fut beaucoup plus serré.  Tellement qu’il m’est difficile de faire mon choix.  Si nous optons pour un choix dans l’absolu sans aucune considération de prix, je crois que pour être honnête je choisirais le PS AUDIO avec le cordon d’alimentation AC 20 WG de BIS AUDIO.  J’ai toujours été un émotif très sensible à la texture des instruments, à leurs timbres et à leurs nuances.  Pour ce qui est de la précision et de la dynamique, je crois bien qu’avec le temps et SANS comparaison directe je pourrais  finir par me contenter de celles offertes par le PS AUDIO (du moins, je l’espère!).

Et si on faisait un test anti-dopage à Goliath?

Mais durant que je réfléchissais à mon choix, une question m’est venue à l’esprit : et si j’enlevais mon cordon d’alimentation de référence (AC 20 WG de BIS AUDIO) de l’équation dans le cas du PREMIER?  Est-ce que Goliath fera comme Ben Johnson après qu’on lui ait confisqué sa petite boîte de pilules?  Parce que comme je le dis souvent aux clients du magasin : le secret d’une  bonne power bar se trouve souvent dans son power cord!  Pour en avoir le cœur net je décidai de ramener le tout à la maison pour le congé de Noël pour une ultime comparaison.  De plus je profitai de l’occasion pour amener aussi l’amplificateur d’écouteur CEC  avec des DT-990 éd. dans le but de faire une nouvelle comparaison  et aussi de reconfirmer les résultats du test actuel qui avait été obtenu avec mon kit électrostatique signature de STAX.

Alors je suis de retour sur ma chaise IKEA pour un dernier sprint.  Nous sommes le 25 décembre 2009, il est 18:30, j’ai toute ma soirée de libre car ma femme prend la relève avec les enfants.  Moi j’ai déjà gagné mon ciel pour la journée ça fait 11 heures que je monte des Legos, des Bionicles et que je me bats avec les maudits emballages de jouets! 

Je commence avec le kit MERIDIAN 507 dans l’ampli d’écouteur CEC avec les BEYERDYNAMIC DT-990 éd., le tout branché dans le PS AUDIO et son cordon d’alimentation originale.  La musique choisie est justement un de mes cadeaux de Noël, le nouvel album live de Keith Jarrett ‘’Paris/Londre Testament’’.  Je ne suis pas un grand spécialiste de l’artiste.  J’ai acheté un premier disque de Jarrett The Köln concert il y a quelques mois suite à une recommandation d’un client, j’ai bien aimé alors j’ai ajouté son nom sur ma liste au père-noël.  Je ‘’scan’’ les pièces musicales les une après les autres rapidement, question de me trouver un extrait intéressant pour mon test.  Mon choix s’arrête sur la pièce no 6 de son concert de Paris en novembre 2008.  J’écoute deux fois un même long extrait, question de me plonger dans l’Ambiance du PS AUDIO avec son cordon d’alimentation original.  Par la suite j’ai mis le même extrait sur la POWER MAESTRO avec le cordon AC 20 WG (990$ +700$=1690$). Comment puis-je dire?  Disons qu’au premier coup de poing Goliath s’est ramassé au plancher!  Le PS AUDIO avait perdu une grande partie de ses timbres magiques en lui retirant l’AC 20 WG.  Il avait également perdu du détail et de la transparence, suffisamment pour que lorsque je passai à la POWER MAESTRO, j’aie l’impression de faire clairement un pas en avant.  La scène était toute aussi ouverte, mais le piano était beaucoup plus articulé et dynamique.  Mon cerveau avait beaucoup moins besoin de concentration et pourtant j’entendais mieux les nuances du jeu de Jarrett. 

Mais la chose qui me frappa le plus était le rendu mélodique, je m’explique : Les deux disques que je possède de l’artiste sont des disques d’improvisation en concert.  Ce qui donne parfois des moments ou le jeu est plus mélodique et d’autres que je qualifierais de ‘’n’importe quoi’’ pour mes oreilles de néophyte (je précise, de néophyte, désolé pour les amateurs de ‘’n’importe quoi’’!).  L’extrait no 6 était à la limite des deux styles de jeux, mais quand je l’écoutais avec la barre BIS AUDIO j’avais l’impression de mieux comprendre le message tandis que qu’avec la PS AUDIO mon esprit percevait plus le tout comme un enfilement de notes.  C’est à ce moment que ‘’l’autre’’ a repris dans mon esprit le titre qu’elle porte si bien : MAESTRO.

Pour faire la comparaison avec la POWER BIS toujours utilisé conjointement avec l’AC 20 WG (450$+700$= 1150$), je rebranchai le tout sur la PS AUDIO et je choisis l’extrait no3 du spectacle de Londres en décembre 2008.  Après avoir pris le temps d’ écouter tout  l’extrait sur la PS AUDIO, je passai à la POWER BIS.  Ce coup là ce fut le K.O. immédiat pour le PREMIER, au compte de dix, elle comptait encore les étoiles! 

Conclusion :

Maintenant en fin comment pourrais-je résumer le tout? Premièrement, il ne faut surtout pas oublier que tout ce que vous avez lu ci-haut ne relève que de mon opinion personnelle, résultant de mes tests qui on été fait avec mon propre équipement et avec mes propres oreilles!  Donc si vous n’utilisez pas mes oreilles, mon équipement et que vous n’avez pas mes opinions, il se pourrait que votre choix ne soit pas exactement le mien, VOUS ME SUIVEZ?  Ou non, justement ne me suivez pas les yeux fermés, ouvrez vos oreilles!

Alors bon puisque je suis le seul juge, mon verdict va comme suit.  Moi j’ai toujours eu un petit faible pour la POWER BIS.  Bien que j’aime l’image stéréophonique, la profondeur et le naturel de la POWER MAESTRO, j’ai beaucoup de misère à me départir de la précision accrue  sur tout le spectre et de l’aplomb qu’a la POWER BIS dans le bas-médium et le grave.  D’autant plus que je trouve qu’en mode binaurale l’amélioration qu’apporte la MAESTRO dans le domaine de l’image et de la profondeur est légèrement tronqué, pendant que le ‘’pitch accurate’’ et l’assise dans le bas du spectre, force de la POWER BIS, s’en trouve accentué.  Choix personnel vous me direz?  Oui, justement!  C’est un peu comme certains amateurs de boxe qui préfèrent  les pugilistes qui ont du ‘’chien’’ et une rage de vaincre, pendant que d’autres admirent plus ceux qui ont de la technique et qui savent métisser leurs instincts pour arriver patiemment à leur fin, c’est une question de goût.

Une chose est certaine, les produits de le la compagnie BIS AUDIO sont de rapport qualités/prix exceptionnels.  Si nous regardons la chose d’un point de vu de ce que vous pouvez vous acheter pour un certain montant, nul doute à y avoir, les 2 barres D’alimentation de la compagnie québécoise BIS AUDIO remporte très aisément la palme du mérite et sont des must à avoir dans n’importe quel système.

Seulement, si votre budget est beaucoup plus consistant que la moyenne, que votre système est déjà très équilibré et que l’achat d’un produit de la valeur du PS AUDIO ET d’un cordon d’alimentation en lien avec l’appareil, ne vous rebute pas financièrement, allez-y.  Je crois bien que c’est ce que je ferais si j’étais à votre place.

Pour être totalement honnête, je dis ‘’je crois’’, car vers la fin de mes écoutes j’ai eu la chance d’entendre un prototype de la nouvelle POWER BIS et disons que l’amélioration est majeure, je l’estimerais à au moins 25%.  Et tout cela pour le même prix!  Notez qu’il y aura aussi une nouvelle version de la MAESTRO qui sera proposée en même temps.

Mais que l’on se le tienne pour dit, ce soir on fête le champion de la catégorie ‘’Money Is no Object’’, mais déjà nous savons qu’il y aura un match revanche, il ne reste qu’à fixer la date.

                                                                                                          Patrick.

NB : Pour ce texte je me suis permis de faire un peu un ‘’mix and match’’ entre les Power bars et les Power Cords.  Mais juste question de donner l’information correctement.  Bis Audio recommande de Marier la POWER MAESTRO avec l’AC 20 WG et la POWER BIS avec le cordon AC 20.

Critique des écouteur Denon AH-D2000

29 novembre 2009 1 commentaire

 

Prix :   450$

Instruments de travail :

Source :                          Lecteur de CD MERIDIAN 507 + Cordon d’alimentation BIS AUDIO AC 20WG.

Ampli :                            CEC HD-53R v8 + Cordon d’alimentation BIS AUDIO AC Maestro.

Câbles                             BIS AUDIO RCA Bullet Silver.

Alimentation :                 Barre d’alimentation PowerBIS de BIS AUDIO + cordon AC 20WG.

Autres :                           SENNHEISER HD-650, ULTRASONE HI-FI-2500, STAX SRS-4040 MK II, Mc Intosh Mc-502.

 

Dans la vie, l’important c’est d’avoir du plaisir !

Depuis quelques années, DENON a fait un retour sur la scène Québécoise avec une ligne complète d’écouteurs qui s’étale de l’intra jusqu’aux supra-auriculaire.  Étant un détaillant autorisé de la ligne nipponne, que nous utilisions presque exclusivement pour ses produits cinéma-maison,  et étant reconnu comme un maniaque d’écouteurs, le représentant m’a dit un jour: ‘’Tiens,  et amuse toi! Je repasse chercher le tout dans deux semaines.’’… Ah! Que j’aime mon métier!

Dans une boîte il y avait quatre paires d’écouteurs juste pour moi.  Dans ces moments je me sens toujours excité comme un enfant la veille de Noël.  Disons simplement que le stéréotype du vendeur blazé, est très loin de me représenter!  Mais revenons à nos moutons.  Dans cette boîte il y avait une paire de AH-D1000, deux paires de intra-auriculaires et une paire de ce qui était à l’époque leur ‘’Flag Ship’’ : les très beaux AH-D5000.

Après leur avoir donné une semaine complète de rodage et après d’avoir rongé mon frein pendant tout aussi longtemps, je finis par me réserver une petite soirée en tête à tête avec mes quatre japonaises.  Le résultat de cette soirée fut plus que mitigé.  Le AH-D1000 de même que le gros intra passe le test : bon rapport qualité, esthétiques et confortables.  Le petit… sans plus : une écoute analytique et manquant un peu de chair à mon goût.

Ceci dit, ma véritable déception est venue de l’écoute du AH-D5000.  Je m’attendais plus à un son dynamique, détaillé, allant plus vers l’analytique un peu froid que vers un son rond et chaud, à l’instar de la signature sonore des récepteurs cinéma-maisons de la marque (DENON).  Erreur!  Le rendement du AH-D5000 est suave : tout en douceur et en rondeur.  Les voix avaient de la texture à revendre et une onctuosité auxquelles je ne m’attendais point venant d’un produit de Denon.  De quoi je me plains me direz-vous?   Malgré toutes ces qualités, le AH-D5000 démontrait un gros défaut : un ‘’roll-off’’ dans les haute-fréquences qui le rend un peu trop ‘’dark’’ à mon goût.  Problème de mariage avec l’amplificateur?  C’est possible, je ne me rappelle plus d’ailleurs lequel j’avais utilisé a l’époque.  Cela a eu comme conséquence que nous n’avons commandé que des plus petits modèles d’écouteurs DENON.  Ce n’était pas la fin du monde ; de toute façon, je n’étais pas un grand fan des écouteurs de types clos!

Mais, mes goûts, mes besoins, c’est bien beau, mais ce n’est pas toujours les mêmes que ceux de mes clients.  Ce qui devrait arriver arriva : un jour, un de mes clients avait absolument besoin d’un type clos, question d’isolation sonore.  Ne voulant pas lui recommander un DT-770 que je n’avais pas vraiment aimé, je lui ai proposé de lui commander un AH-D2000 pour qu’on puisse en faire l’essai.

Cet essai fut mon premier contact avec les DENON AH-D2000.  Ce contact fut court, car le client est reparti ravi avec ces DENON AH-D2000, des câbles d’interconnexion et un amplificateur d’écouteurs.  Mais ce court essai fut assez probant pour prendre la décision d’en commander deux autres paires, une pour le magasin et une pour moi!

Un mois et demi plus tard (nous ne sommes pas immunisé contre les « back order » nous non plus), je reçois mon colis. J’avoue être excité, mais aussi un peu anxieux puisque je n’ai pas l’habitude de commander un écouteur sur un coup de tête comme je venais de le faire.  C’est un peu comme quand je magasine pour un CD, parfois je prends du temps pour écouter plusieurs plages, avant de l’acheter et ainsi juger si cela en vaut vraiment la dépense, mais parfois, surtout quand j’ai besoin de changement, je me risque dans quelque chose qui a retenu mon attention, mais dont je me doute qu’il me faudra peut-être plusieurs écoutes avant de vraiment l’apprécier.  C’est drôle, mais c’est justement le cas de ce que j’écoute en ce moment même : KOBAYASHI avec l’album ‘’Strage Light And Resolutions’’ sous étiquette Bongo Beat.  Le pire dans tout ça, c’est qu’en vous trouvant la référence exacte, je remarque dans le livret que les remerciements sont en français.  « f…k, c’est un groupe de Montréal! »  C’est la première fois que je me laisse vraiment plonger dans l’ambiance de cette musique depuis que j’ai acheté le disque il y a déjà un certain temps et je trouve cela très bon.

Arrivé a la maison, je salut mes enfants rapidement et je monte discrètement dans ma petite pièce qui me sert de salle d’écoute à l’étage pour y déposé mon petit coli, question de ne pas attirer l’attention de ma conjointe sur ce nouvel objet! (ne riez pas c’est partout pareil, je le sais).  Après le souper, la vaisselle et l’histoire des enfants c’est enfin le moment.  Je sors le petit coli de son sac et je peux admirer une belle boite de couleur noir et Silver ce qui lui donne un air très techno/japonais un peu a la FURUTECH qui je crois partage aussi cet esthétique.  Une fois le tout déballé, je me retrouve avec un très bel objet entre les mains.  Arborant les même teintes que son emballage, le AH-D2000 inspire confiance et, j’irai jusqu’à dire, le désire.  J’aime beaucoup sa structure en magnésium qui rend l’écouteur solide et léger et son système d’ajustement qui est facile à utiliser et qui reste en place.  Le confort qu’il procure est pour moi de haut calibre.  En réalité, c’est la première fois que je peux supporter une paire de type clos plus longtemps qu’une dizaine de minute.  C’est probablement dû au fait de ce que DENON appelle leur ‘’acoustic optomizer’’, que je n’ai pas cette réaction de claustrophobe qui est habituellement automatique après un quart d’heure d’écoute.  Je ne peux vous confirmer si les coussinets sont en vrai cuir ou non (probablement que non à ce prix), mais si c’est du synthétique, il est de très bonne qualité puisque qu’après plusieurs heures d’écoute en continue, le DENON est toujours très confortable, preuve que le matériel choisit respire bien.  Le cordon lui ressemble à un fils d’alimentation que l’on retrouvait sur les appareils d’il y a quelques décennies.  Le style de câble semi-rigide avec une finition en tissu tressé?  Heureusement, étant tout de même relativement flexible et de couleur totalement noire, le fil devient plus un ajoût à l’esthétique générale qu’une pénalité.

En résumé, si ce n’était pas écrit ‘’Made in China’’ blanc sur noir à l’endos de l’emballage, je pourrais facilement croire que ce produit sortait tout droit d’une usine du Japon.

Alors je me prépare pour ma première séance d’écoute avec mes AH-D2000.  Que vais-je écouté?  Un petit jazz vocal?  Bof! un peu de violoncelle?, un requiem? J’adore les requiems.  Brahms, Fauré?  Aaaah! Pis non!  Je tourne la tête à 90 degré, je vise ma section Rock/Métal.  Un rift de batterie me monte à la tête et qui me dit : ‘’abuse de moé, abuse de moé !’’ et qui m’amène directement sur le CD des Dales Hawerchuck.  Désolé les gars, l’audiophile prend l’bord à soir!

Mon plan d’écoute est le suivant: dans un premier temps, des écoutes rapides de 1 a 2 minutes juste question de voir la personnalité de l’écouteur d’une façon grossière en comparaison avec un SENNHEISER HD-650 que j’ai emprunté au magasin pour l’occasion.  Par la suite, une écoute plus prolongée d’au minimum une plage ou deux pour mieux plonger dans l’ambiance et m’imprégner de sa personnalité profonde.  Je branche le Denon dans l’ampli CEC et j’enfonce la touche ‘‘Play’’.  En quelques secondes mes pieds suivent le rythme et mes bras aussi.  Ah, oui j’oubliais, moi le ‘’Air Guitar’’ ce n’est pas mon fort, mais le ‘‘Air Drum’’ par contre, j’en suis un adepte depuis mes 10 ans!  Alors les rythmes changent et les notes se suivent quand je me rends compte que je suis à la fin de la troisième plage et que je n’ai même pas encore laissé la chance au HD-650.

Dans le but de me refocuser sur le travail que j’avais à faire, j’ai redémarré la troisième plage et réécouté le début de la pièce avec attention avant de passer aux SENNHEISER.  Avec ces derniers le son est… un peu plus précis, plus de profondeur et d’espace entre les instruments.  Cependant, bien que mes pieds battent toujours la mesure, mes main, elles, se sont calmé ;  ma main droite est même venue se placer sur mon menton comme quand j’écoute attentivement. Donc, je repasse aux Denon questions de confirmer ma perception.  Hé bien, je me suis tapé tout le reste du disque d’une traite.  Je suis passé par la suite a Metalica pour finir avec un peu de Rapshody.  Il est maintenant 23H, c’est l’heure du marchand de sable, le premier round est terminé.

Deuxième round.  Nous sommes un dimanche en fin d’avant midi.. Il fait un soleil resplendissant dehors. Ses rayons qui entrent par les fenêtres illuminent la maison et rechargent mes propres piles (eh, oui, je fonctionne à l’énergie solaire).  Je me sens d’attaque.  M’étant levé très tôt, j’ai pu me défaire de mes tâches hebdomadaires rapidement.  Les enfants sont devant la télévision (vive le petits bonhommes du dimanche matin) et j’ai 2 heures devant moi d’ici au dîner… Bonzaï!

Je débute le tout par un peu de violoncelle.  Récemment, je suis allé faire un tour chez HMV et dans la section classique jouait un disque qui a retenu mon attention.  La musique m’était familière et pour cause : c’était les 6 suites pour violoncelle de Bach.  Mais c’est l’interprétation qui a particulièrement retenu mon attention.  Comparée à deux versions que je possède déjà, une ‘’châtoyante’’ de Yoyo Ma et une version que je qualifierais de plus ‘’aristocratique’’ de Pierre Fournier, cette nouvelle version était plus dynamique, plus rapide.  Mais surtout ce qui m’a attiré est l’accent mis sur le frotté de l’archet sur les cordes.  Mes compétences en musique ne sont pas assez développées pour savoir si cela est dû à l’artiste ou à une technique d’enregistrement, mais j’aime beaucoup.  Alors je mets cette version de Bach par Lynn Harell au violoncelle dans le lecteur et les Denon sur mes oreilles.  La sonorité est riche, chaude et détaillée.  On se laisse facilement bercer par l’instrument.  Bien que la musique passe très bien, j’ai une impression que les côtés ‘’rugueux’’ des cordes et un peu sec du violoncelle ont été un peu arrondis.  Pas au point d’affecter la musicalité, mais juste assez pour avoir l’impression que mon Harell s’était un peu ‘’Yoyomatisé’’.  Sur les HD-650, je gagne un peu en détails, espace et nuances, ce qui me fait apprécier encore plus la version de Harell.

Un peu de piano maintenant.  Une petite trouvaille de chez Naxos (j’aurais d’ailleurs un petit texte à écrire sur ma découverte de cette compagnie et de ces enregistrements) :  ‘’Piano Sonatas Vol. 1’’ de Beethoven par le pianiste Jendo Jando.  J’adore ce disque.  Le troisième mouvement de la sonate no 14 est impressionnant.  Disons seulement que Jando ne dort pas sur son clavier!  Beethoven la veut ‘’Presto’’ il sera servit.   Les Denon rendent très bien la performance.  La dynamique, les nuances et l’émotion… on y est.  Le seul ‘’hic’’, mais cette fois il m’agasse, c’est cette légère, mais omniprésente coloration dans le bas-médium typique à tout les écouteurs de type clos que je connais.  Vous savez, cette impression de son sourd légèrement écho comme quand on met ses main devant la bouche lorsqu’on parle?  C’est un peu la même chose qui se passe avec le disque de Philippe Tisseyre ‘’Life improvisation’’.  Mes Denon aurait-ils trouvé leur ‘’Waterloo’’?  Faut dire que le piano est probablement l’instrument le plus difficile à reproduire et que les les HD-650 valent près de 50% de plus.

Troisième et dernier round.  Nous sommes en soirée, il est 20h les enfants sont couché et je reviens à mes Denon.  Je suis bien assis dans ma chaise IKEA avec l’ordinateur sur mes genoux à vous pondre ce petit texte.  Un peu déboussolé de mes deux round précèdents, j’ouvre le combat avec un disque un peu spécial, acheté dans une vente de liquidation à 3.99$.  Ce disque de Catherine Lambert et de Normand Vanasse se veut des traductions de ‘’sens’’ qui respect l’esprit musicale des Beatles à l’opposé d’une traduction bête de mot à mot.  Cette traduction française se présente sous la forme d’un enregistrement acoustique voix/guitar.  La texture de l’instrument est très bien reproduite.  La voix claire et douce de madame Lambert nous berce tout le long des pièces chantées de l’album.  C’est un autre album que je n’avais pas encore écouté d’un bout à l’autre avant de l’avoir fait avec les AH-D2000.  Sur ce disque, les HD-650 apportent, encore là, un petit plus au niveau du détail et de l’espace, mais peut-être au détriment d’une certaine onctuosité bien balancée des Denon qui les rendent très plaisants et qui encouragent à ‘’décrocher’’ et à simplement écouter la musique.  C’est d’ailleurs ce que je fis rapidement sans me laisser prier plus longtemps.  On pourrait également ajouter, dans ce cas-ci, que le coté plus ‘’laird back’’ des HD-600 leur donne une certaine fadeur en comparaison avec le son plus ‘’up-front’’ et plus engageant des AH-D2000.

Je passe de Richard Desjardins à Damian Rice en passant par Harry Manx et Melingo d’une façon fluide sans avoir à me questionner.  J’avoue que j’ai bien, une fois ou deux, fait l’aller-retour entre les AH-D2000 et les HD-650, mais la très grande majorité du temps j’ai pu jouir de ces derniers bien installé… sur le planché juste à coté de ma chaise!

Il est maintenant temps de conclure ce roman qui met à jour des tranches de ma vie et de ma récente relation sentimentale avec mes DENON AH-D2000.  Je peux décrire les DENON comme des écouteurs offrant une performance détaillée, une bonne linéarité, avec un  petit ‘’+2’’ sur les basses fréquences.  Notons que se léger ‘’embonpoint’’ ne se fait pas au détriment des autres fréquences et par conséquent n’influence pas trop l’impression d’homogénéité qui se dégage de l’écoute de se casque, mais qui donne un coté clairement plaisant à la majorité des disques écoutés.

Je recommande chaleureusement les DENON AH-D2000, car tout au long de ce test et de l’écriture de ce compte rendu (qui a finalement pris plusieurs fins de semaines et où j’ai dû me replonger dans le comparatif), je n’ai eu que du plaisir en leur compagnie.  Je ne regrette aucunement leur acquisition. 

Pour ceux qui ‘’bog’’ encore sur l’accros du deuxième round, n’oubliez jamais que nul instruments de reproduction n’est parfait.  Le HD-600 est tout de même considéré par plusieurs comme étant l’un des meilleurs écouteurs dynamiques au monde, et il se détaille environ une fois et demi le prix du Denon. N’oubliez pas aussi que le but ultime de notre passe-temps est d’écouter plus de musique et de nous rapprocher de l’émotion.  A ce jeu les Denon sont très performants.  Durant ce test, je me suis surpris à écouter, du début à la fin, plusieurs albums dont plusieurs pour la première fois. 

Finalement, n’oubliez surtout pas que c’est encore le casque d’écoute DENON qui est sur mes oreilles en ce moment.  Et que si ma conclusion semble moins bien cousue, c’est que mes mains et mon esprit sont plus enclins à suivre le rythme de mes nouvelles acquisitions (Rodrigo y Gabriele  11 :11) sur les appuis bras de ma chaise IKEA que de trapper les lettres sur le clavier!  Mais quelle dynamique!

Mariage avec un amplificateur

       J’ai fait ce test avec l’excellent amplificateur d’écouteur CEC, le HD-53R.  C’est un amplificateur qui pourrait se décrire comme très détaillé et dynamique.  Sa grande puissance lui donne un contrôle impressionnant capable d’alimenter même des BEYERDYNAMIC DT-990 de 600 Ohms. Sa sonorité générale balance plus du côté de la linéarité que du côté ‘’chaud’’.    Avec le temps, il semble toujours s’avérer comme le meilleur mariage que j’ai pu trouver à ce jour pour le AH-D2000. Bien que je ne l’ai pas encore essayé avec du tube, je peux dire qu’avec un ampli à transistors un peu plus ‘’chaud’’ comme mon  Mc INTOSH MC-502 (que j’utilise pour alimenter mes AKG K1000, mais qui a également une prise d’écouteur), le mariage est bien, mais moins réussi qu’avec le CEC, à mon humble avis.  Note importante : puisque le CEC possède sur sa façade des prises 1/4 et 1/8, ce sont ces dernières que j’ai utilisées. Ce qui m’a permis de court-circuiter l’adaptateur qui est fournis par DENON et ainsi faire un gain supplémentaire sur le plan de la qualité sonore.  

                                                                                                                                                                                    Patrick.

Discographie :

J.S. BACH, 6 Cellosuiten par Lynn Harrell, DECCA, 466 253-2

BEETHOVEN, Piano Sonatas Vol.1, Naxos, 8.550045

Les DALES HAWERCHUK, Les Dales Hawerchuck, C-4, CPR2-2098

KOBAWASHI, Strange Light And Resolutions, Bongo Beat, 7 6700 01979 2 4

CATHERINE LAMBERT et NROMAND VANASSE, Des mots qui vont très bien ensemble

                                                                                     XXI, XXI-CD 2 1478

RODRIGO Y GRABRIELLA, 11 :11, atorecords.com,

PHILIPPE TISSEYRE, Solo Piano Life improvisations, zazalove, ZAZ2-3438

Et beaucoup d’autre…

Avis de recherche


   Blond, yeux brun, 6’0’’, 240lb (donc poignées d’amours incluses).  Honnête et énergique, je suis plutôt très volubile.  Empoté grammatical de premier ordre et souffrant également de dyslexie, j’ai tenté, avec un certain succès, une vaccination a l’aiguille de gramophone pour me permettre d’être socialement fonctionnel.  Professionnel de la haute-fidélité depuis plus de 10 ans, du monde de l’audio en général depuis plus de 15 ans et passionné de système de son depuis mes 14 ans, je passe mes temps libre a lire, écouter de la musique et a … tester de l’équipement audio.

   Je suis à la recherche d’hommes et/ou de femmes et/ou toute autre variante de ces deux entités (!)    Grand ou trapu; jeune ou moins jeune;  chauve ou poilu…  De tout  êtres sur deux pattes ayant un intérêt à suivre mes péripéties dans ce beau monde des plaisirs solitaires qu’est la haute-fidélité binaurale. Je suis a la recherche  d’êtres ayant l’indulgence de subir mes formulations de phrases  longues et peu habiles, la patience d’attendre que l’écrivain procrastinateur  que je suis daigne d’accoucher d’un nouveau texte et la gentillesse de m’envoyer des petits commentaires a l’occasion.

   But recherché?  Développer une relation amicale, basé sur la confiance et sur le respect de l’opinion d’autrui.    Une relation dans laquelle nous pourrons échanger nos expériences et nos compétences mutuelles.   Pour le reste, seul le temps nous le dira.

   Si cet avis vous appelle, vous savez désormais ou me trouver.

                                                                                                Je vous souhaite la bienvenue.

                                                                                                                                             Patrick.

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Un, deux, trois à l’eau!

29 novembre 2009 1 commentaire

   À l’instant même, je me sens un peu comme la première fois où j’ai sauté du grand tremplin à la piscine publique de ma municipalité de l’époque. 

   Suite a un défit lancé par un de mes ami je décide de monter sur le plus grand tremplin.  Tout allait comme sur des roulettes, jusqu’au moment où, une fois tout en haut de la tour, je réalisai qu’elle était beaucoup plus haute vu de son sommet que vu de sa base.  Une fois arrivé jusqu’au bout de la planche, la frousse me prît et le peureux que je suis fît demi-tour et redescendît par le même chemin par où il était arrivé! 

    Malgré ma peur, le tremplin me titillait toujours.  Finalement, plus d’une heure plus tard, je décidai le tout pour le tout.  J’attendis que le tremplin soit libre, donc personne pour ralentir mon élan, et je fonçai.  Le mouvement se fit dans une continuité : je sortis de l’eau, je me dirigeai vers la tour, je me hissai à son sommet.  Je crois que je n’ai même pas pris le temps de me donner un ‘’swing’’ et je me lançai dans le vide les deux pieds en premiers.  Ah, vous croyiez que j’allais plonger?  Non, ce n’est pas un film américain que je vous raconte.  Un film ou le héro surmonte toujours ses peurs avec brio, ce n’est que l’histoire réelle d’un peureux qui évitait les sensations fortes et qui avait horreur des hauteurs.

    Actuellement, c’est un peu la même chose.  Il y a déjà un certain temps que la publication de mes propres textes sur mon propre blog (qui est à mon nom en plus) me crée une certaine angoisse.  Je ne sais même pas ‘’quoi ça mange en hiver’’ un blog et voilà que j’ai le mien.  Je n’ai jamais rien à dire dans les cartes d’anniversaire et me voilà auteur.  À l’école j’étais l’un des seuls capable de faire plus de fautes dans une phrase qu’il y avait de mots dans cette dernière, et voilà que toute la planète va pouvoir le constater!  J’espère seulement qu’à l’inverse du tremplin, une fois lancé le problème va me sembler moins immense qu’il me paraît en ce moment.

   Bon! Alors fini la procrastination, on se lance, 1, 2, 3 je saute!

 

NB : Si je finis par sortir la tête de l’eau, des petites tapes dans le dos seraient très appréciées.  Pour ceux qui au contraire auraient une folle envie de me donner un pied au c…, SVP ayez la délicatesse d’ôter vos ‘’cap d’acier’’ j’ai l’arrière train plutôt sensible!

 

                                                                                                                                                                                                        Patrick.

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